Senectus ipsa est morbus La vieillesse est en soi une maladie Cet énoncé gnomique est attesté par Térence (Phormio, 515)...
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Senectus ipsa est morbus
La vieillesse est en soi une maladie
Cet énoncé gnomique est attesté par Térence (Phormio, 515) et ce passage passera à la postérité: cf.
notamment les scholies à Perse (2, 4),
mais aussi Juvénal (10,219) et saint Jérôme (Tractatus in Psalmos, 89).
Cette sentence devint l'un des lemmes utilisés par Erasme dans ses
Adagio (2, 6, 37) et fut répertoriée pa1111i les sentences médiévales
(Walther 12822b; 28006).
Citons aussi l'une de ses variantes, toujours
chez Sénèque (Ep., 108, 28 : Senectus enim insanabilis morbus est, >), variante elle aussi répertoriée
parmi les sentences médiévales (Walther 28005).
Selon Donat, Térence
reprenait en fait un proverbe grec To yijpcis ÈOTlV aÙTo, > déjà cité par le poète comique
Apollodore de Caryste (fr.
24 K.-A.), dont on pouvait lire un équivalent
chez Aristote (De generatione animalium, 5, 748b 32-34).
La comparaison entre la vieillesse et la maladie est du reste fréquente: cf.
notamment Philon (De Cherubim, 68 ; De posteritate Caini, 71 ; 112 ;
Abraham, 182), Clément d'Alexandrie (Stromata, 4, 6, 38) même si
Galien se montre plus nuancé (De marcore, 7, 680 K.) et se contente
d'indiquer qu'il en va autrement pour certains hommes dont la
vieillesse équivaut à une santé relative.
D'autres auteurs traitent du
même sujet, notamment Cicéron (cf.
De senectule, 11, 35, cité dans les
Sententiae philosophicae co/lectae ex Arislotele atque Cicerone....
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