Sénégal (1983-1984) Vingt ans après son indépendance, le Sénégal dépendait toujours de l'arachide et des phosphates. La récolte arachidière en...
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Sénégal (1983-1984)
Vingt ans après son indépendance, le Sénégal dépendait toujours de l'arachide et
des phosphates.
La récolte arachidière en 1983 a été bonne (913 000 tonnes) et
les exportations de phosphates ont porté en 1982 sur 900 000 tonnes.
Mais
lorsque la production arachidière est bonne, les cultures vivrières régressent:
d'où un déficit, aggravé par la sécheresse, qui a imposé en 1983 un
accroissement des importations de riz.
Le Sénégal, en état de faillite quasi
permanent, subit les thérapeutiques du FMI et autres clubs de banquiers avec une
apparente insouciance: programme d'ajustement économique, rééchelonnement des
dettes se suivent sans laisser véritablement d'espoir sur la capacité de
l'économie sénégalaise à assumer ses engagements financiers.
L'encours de la
dette sénégalaise était sensiblement du niveau du produit intérieur brut à la
fin 1983.
La coupure entre la presqu'île du Cap-Vert, c'est-à-dire Dakar et sa banlieue,
et le reste du pays ne cesse de croître: le Nord et l'Est du pays se
désertifient tandis que les germes de dissidence dans le Sud, la Casamance, se
sont exprimés de façon violente en 1983 et au début de 1984.
Les seuls projets
en portefeuille dépendent des bailleurs de fonds internationaux: le gisement de
fer de la Falemé ne suscite qu'un intérêt mesuré compte tenu de la situation des
sidérurgies occidentales et de leurs difficultés à faire....
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