Sénégal (1991-1992) Le président Abdou Diouf a défini la "charte d'action" du gouvernement de Habib Thiam, formé le 8 avril...
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Sénégal (1991-1992)
Le président Abdou Diouf a défini la "charte d'action" du gouvernement de Habib
Thiam, formé le 8 avril 1991, et comprenant cinq membres importants de
l'opposition dont notamment Me Abdoulaye Wade, leader du Parti démocratique
sénégalais (PDS), nommé ministre d'État.
Parmi les priorités retenues par Abdou
Diouf figurent la lutte contre le chômage, le soutien à l'agriculture, la
maîtrise des finances publiques, la jeunesse et la modernisation de l'État.
Ce
discours a cependant laissé sceptique l'opposition de gauche dont trois
formations (deux maoïstes et une trotskiste) ont aussitôt décidé de se fondre
dans un Parti africain pour la démocratie et le socialisme.
Présidée par Landing
Savané, la nouvelle formation entend être un "pôle de gauche" face à la
coalition "de droite" au pouvoir.
Le changement de gouvernement est intervenu alors que la situation semblait
s'apaiser quelque peu en Casamance, siège depuis plusieurs années d'une très
vive revendication régionaliste.
Le bénéfice en est revenu aux pourparlers
engagés par une mission parlementaire avec les indépendantistes du Mouvement des
forces démocratiques de Casamance (MFDC).
Signe d'une certaine détente, le
gouvernement sénégalais a décidé, fin mai 1991, de procéder à la libération de
tous les détenus séparatistes casamançais, dont l'abbé Diamacoune Senghor,
considéré comme l'âme de l'irrédentisme.
L'accord entre le MFDC et le pouvoir
central a cependant été terni par l'assassinat en Casamance, le 22 décembre
1991, de deux personnes, dont un député du Parti socialiste (PS) du président A.
Diouf.
Un autre signe de détente a toutefois été enregistré le 12 février 1992, avec la
reprise des cours à l'université de Dakar, après une grève de plus de....
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