Sénégal (1993-1994) Trois mois après l'élection présidentielle de février 1993, qui a vu la reconduite dans ses fonctions du président...
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Sénégal (1993-1994)
Trois mois après l'élection présidentielle de février 1993, qui a vu la
reconduite dans ses fonctions du président sortant, Abdou Diouf, ont été
organisées les législatives (9 mai).
Six partis ou coalitions de partis s'y sont
opposés, mais l'affrontement véritable a mis face à face le Parti socialiste
(PS), au pouvoir, et le Parti démocratique sénégalais (PDS) de Me Abdoulaye
Wade, principal leader de l'opposition.
Malgré la perte de 19 sièges, le PS a
gardé la majorité absolue à l'Assemblée nationale, avec 84 sièges sur 120.
Le
PDS a gagné 10 sièges par rapport à 1988; il compte ainsi un total de 27
députés.
Cette progression n'a pas suffi à mettre véritablement en question
l'hégémonie, même érodée, du PS.
Les 9 sièges restant se sont partagés entre
quatre formations politiques entrées, pour la première fois, à l'Assemblée.
Le
taux de participation a été de 40,74%, soit près de onze points de moins qu'à la
présidentielle (51,46%).
Habib Thiam a formé, le 2 juin, le nouveau
gouvernement, attribuant cinq strapontins ministériels à trois partis
d'opposition.
C'est dans ce contexte qu'est intervenu, le 15 mai suivant, l'assassinat de
Babacar Seye, le vice-président du Conseil constitutionnel.
Unanimement
condamné, cet acte prémédité a encore alourdi le climat politique, très tendu
depuis la proclamation des résultats controversés de l'élection présidentielle.
Dans le mouvement, le pouvoir a fait procéder à l'interpellation de Me Wade et
de trois autres responsables de son parti, et à son inculpation, ainsi qu'à
celle de son épouse et d'un député PDS, le 1er octobre, pour complicité
d'assassinat et d'atteinte à la sûreté de l'État.
La situation en Casamance est, en outre, restée préoccupante.
En avril 1993, 300
indépendantistes ont été tués au cours d'affrontements avec l'armée sénégalaise,
laquelle....
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