Sénégal (1994-1995) Abdou Diouf a pu nommer, le 15 mars 1995, le gouvernement d'ouverture qu'une série d'événements l'avaient empêché de...
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Sénégal (1994-1995)
Abdou Diouf a pu nommer, le 15 mars 1995, le gouvernement d'ouverture qu'une
série d'événements l'avaient empêché de former, depuis sa réélection à la
présidence de la République, le 21 février 1993.
Me Abdoulaye Wade, son
principal rival, leader du Parti démocratique sénégalais (PDS), avait en effet
été arrêté après l'assassinat, le 15 mai 1993, de Me Babacar Seye,
vice-président du Conseil constitutionnel, en charge du "contentieux électoral".
Le leader PDS a également passé six mois en prison, au lendemain des violentes
émeutes du 16 février 1994, à Dakar.
Ayant bénéficié d'un non-lieu pour les deux
affaires, Me Wade a longuement et âprement négocié le retour de sa formation au
gouvernement.
Finalement, quatre portefeuilles ministériels ont été confiés à
ses lieutenants, et Me Wade a été nommé ministre d'État sans portefeuille,
rattaché à la Présidence.
Cette nouvelle cohabitation entre le Parti socialiste (PS, au pouvoir,
majoritaire à l'Assemblée nationale) et le PDS allait ressembler à s'y méprendre
à l'expérience s'étant déjà déroulée entre avril 1991 et août 1992.
Bien que
sollicité, Landing Savané, le leader de And Jef-Parti africain pour la
démocratie et le socialisme (AJ-PADS), a préféré rester dans l'opposition.
La situation en Casamance s'est à nouveau aggravée.
De nouveaux accrochages ont
opposé, en janvier 1995, indépendantistes et armée, rompant la trêve précaire
qui avait succédé au cessez-le-feu signé le 8 juillet 1993 par le gouvernement
et les insurgés du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFCD).
A
Dakar, ces accrochages ont été imputés à l'apparition, en décembre 1994, d'une
aile dissidente du MFDC, qui ne répondrait plus aux consignes....
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