Sénégal (1995-1996) Bien que son parti l'ait désigné comme candidat à l'élection présidentielle de l'an 2000, Abdou Diouf, président depuis...
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Sénégal (1995-1996)
Bien que son parti l'ait désigné comme candidat à l'élection présidentielle de
l'an 2000, Abdou Diouf, président depuis 1981, a préparé, à soixante et un ans,
sa succession.
Son dauphin lui a succédé le 30 mars 1996 au poste de secrétaire
général d'un Parti socialiste (PS, au pouvoir depuis l'indépendance) dont
lui-même n'a plus été "que" le président.
Cette montée en puissance d'Ousmane
Tanor Dieng, technocrate quadragénaire et ministère d'État chargé des services
et affaires présidentiels, s'est faite au prix de luttes fratricides.
Des
affrontements meurtriers entre militants de tendances rivales ont en effet
émaillé, fin 1995, le renouvellement des instances régionales du PS.
Reportées d'un an, les élections régionales, municipales et rurales devaient
marquer, en novembre 1996, l'application de nouvelles lois de décentralisation.
La cohabitation sénégalaise, inaugurée en 1991 et renouvelée le 15 mars 1995
avec le retour au gouvernement du Parti démocratique sénégalais (PDS)
d'Abdoulaye Wade, n'a subi aucun heurt.
Amath Dansakho et Maguette Thiam, issus
du Parti de l'indépendance et du travail (PIT), ont toutefois été remerciés le
12 septembre 1995 pour avoir critiqué la "mal-gouvernance" du pays.
Deux ans après la dévaluation du franc CFA (janvier 1994), les indicateurs
économiques ont tourné au vert.
Une bonne campagne arachidière et le dynamisme
du secteur du bâtiment et des travaux publics ont engendré un taux de croissance
de 4,5 % en 1995 (contre 1,5 % en 1994 et 0,8 % en 1993).
L'inflation s'est
limitée à 5,5 % (contre 37,5 % en 1994).
La reprise des décaissements des
institutions financières....
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