Sénégal (1997-1998) A deux ans de la prochaine élection présidentielle, les législatives du 24 mai 1998 ont eu valeur de...
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Sénégal (1997-1998)
A deux ans de la prochaine élection présidentielle, les législatives du 24 mai
1998 ont eu valeur de test.
Comme ceux de 1988 et 1993, ce scrutin a été
contesté par l'opposition, malgré l'instauration d'un Observatoire nationale des
élections (Onel).
Au pouvoir depuis l'indépendance (1960), le Parti socialiste
(PS) a été une nouvelle fois accusé de fraudes " massives ".
En dépit d'un net
recul, il a conservé, avec 50,1 % des voix, la majorité absolue à l'Assemblée
nationale.
Le Parti démocratique sénégalais (PDS) a pour sa part gardé son rang
de principal parti d'opposition, avec 23 députés et une victoire totale à Dakar,
la capitale.
La principale nouveauté a été l'apparition, le 2 avril 1998, de
l'Union pour le renouveau démocratique (URD) de Djibo Ka.
Ce parti, né d'une
dissidence au sein du PS, a gagné 11 des 140 sièges de l'Assemblée.
Ancien
ministre de l'Intérieur et ancien ténor du PS, Djibo Ka s'est opposé à Ousmane
Tanor Dieng, le secrétaire général du PS, dans la lutte de succession qui se
joue autour d'Abdou Diouf, le chef de l'État.
Élu en 1988 et réélu en 1993 (mais
au pouvoir, en fait, depuis 1981, comme successeur désigné de Léopold Sédar
Senghor), ce dernier devrait briguer un dernier mandat à 65 ans, lors de la
présidentielle de 2000.
Les performances économiques du pays (5,2 % de croissance en 1997, réduction des
déficits et réformes mises en chantier), consécutives à la dévaluation du franc
CFA, en janvier 1994, ont été récompensées par un volume d'aide sans précédent :
deux milliards de dollars sur trois ans....
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