Sénégal (1999-2000) Leçon d'alternance À soixante-quatorze ans, Abdoulaye Wade, l'un des plus anciens leaders de l'opposition légale en Afrique francophone,...
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Sénégal (1999-2000)
Leçon d'alternance
À soixante-quatorze ans, Abdoulaye Wade, l'un des plus anciens leaders de
l'opposition légale en Afrique francophone, a accédé à la magistrature suprême.
Le président sortant Abdou Diouf et lui-même ont, à cette occasion, donné une
leçon d'alternance au continent.
Le 19 mars, à l'issue du second tour d'un
scrutin globalement transparent, en dépit des fortes tensions préélectorales, A.
Wade a damé le pion à son prédécesseur en obtenant 58,5 % des suffrages
exprimés.
Bon perdant, A.
Diouf l'a appelé le lendemain pour le féliciter de sa
victoire, avant de se rendre au sommet Europe-Afrique du Caire.
Le premier gouvernement du nouveau pouvoir aura été à l'image de la coalition
qui l'a mené à la victoire.
On y retrouve, à des postes clés, des Sénégalais de
l'extérieur : le ministre de l'Économie et des Finances, Moctar Diop, sans passé
politique, a été débauché du FMI, tandis que le ministre des Affaires
étrangères, ancien journaliste et consultant en communication, s'était établi
dans l'État américain de l'Ohio.
Y cohabitent des libéraux - la famille
politique du chef de l'État, leader du Parti démocratique sénégalais (PDS) -,
des hommes politiques issus de l'extrême gauche avec lesquels A.
Wade avait
fondé, un an avant les élections, la Coalition alternance 2000 ; mais aussi des
sociaux-démocrates, emmenés par le Premier ministre désigné, Moustapha Niasse,
transfuge de l'ancien parti au pouvoir (Parti socialiste), et qui était arrivé
troisième à l'issue du second tour, avec 17 % des voix.
Cet attelage quelque peu hétéroclite avait....
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