Sénégal (2001-2002): Fléchissement de l'euphorie populaire Avec les élections municipales et régionales du 12 mai 2002, le gouvernement d'Abdoulaye Wade...
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Sénégal (2001-2002): Fléchissement de l'euphorie populaire
Avec les élections municipales et régionales du 12 mai 2002, le gouvernement
d'Abdoulaye Wade a achevé la mise en place des institutions prévues par la
Constitution adoptée le 7 janvier 2001.
Sa formation politique, le Parti
démocratique sénégalais (PDS, libéral), en a profité pour finir d'asseoir sa
suprématie sur la vie politique, après la victoire historique de son chef lors
de l'élection présidentielle de février et mars 2000, et le raz de marée de ses
partisans lors des élections législatives du 29 avril 2001.
Elle a toutefois
essuyé plusieurs revers dans de grandes villes.
Deux ans après l'alternance l'élection d'A.
Wade avait mis fin à quarante ans d'hégémonie du Parti
socialiste (au pouvoir depuis l'indépendance) -, plusieurs observateurs notaient
une certaine désillusion de la population.
De nombreux mouvements sociaux et
grèves sont venus rappeler au pouvoir la permanence de la misère - plus de 65 %
de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et le pays occupe la 154e
place sur 173 selon l'indicateur du développement humain (IDH).
L'organisation
désastreuse des campagnes de commercialisation de l'arachide, principale culture
de rente du pays, en 2001 et 2002, a exaspéré et appauvri les agriculteurs.
L'échec de la privatisation de la Société nationale d'électricité (Sénélec),
d'abord cédée à l'entreprise canadienne Hydro-Elyo-Québec, puis proposée à
l'opérateur français Vivendi, qui n'en a finalement pas voulu, a entraîné une
hausse de 18 % des prix de l'électricité, décision qui a irrité ménages et
milieux d'affaires.
Malgré cette situation intérieure plutôt....
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