Serbie-Monténégro (2004-2005) : L’épineuse question du statut du Kosovo À la suite d’émeutes antiserbes de 2004 (17-19 mars) au Kosovo...
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Serbie-Monténégro (2004-2005) : L’épineuse question du statut du Kosovo
À la suite d’émeutes antiserbes de 2004 (17-19 mars) au Kosovo (territoire
peuplé très majoritairement d’Albanais), le gouvernement de Vojislav Kostunica,
formé en mars 2004, a placé la question de cette province du sud de la Serbie au
centre de sa politique.
Autrefois province autonome au sein de la République de
Serbie, le Kosovo est devenu, depuis la guerre du printemps 1999, un protectorat
international régi par la résolution 1244 du Conseil de sécurité des Nations
unies.
Le gouvernement serbe a proposé un « plan pour une solution politique de
la situation au Kosovo » prévoyant l’établissement d’une autonomie territoriale
en faveur des Serbes et des autres non-Albanais.
Le territoire concerné devait
comprendre principalement les communes et les agglomérations où les Serbes
étaient majoritaires avant la guerre de 1999.
Sur le plan institutionnel, il
s’agissait de créer une région disposant de larges prérogatives (sécurité
intérieure, justice, éducation, santé, culture, etc.).
Ce plan a été adopté par
l’Assemblée de Serbie le 29 avril 2004 alors que la question du futur statut du
Kosovo devait être étudiée en 2005 par les acteurs internationaux (Nations
unies, Union européenne, États-Unis) et locaux (Albanais et Serbes).
Les
autorités serbes se sont opposées avec vigueur à la perspective de
l’indépendance du Kosovo, souhaitant que le futur statut soit « davantage que
l’autonomie mais moins que l’indépendance ».
Les forces politiques albanaises, de leur côté, n’envisageaient aucune autre
solution que l’indépendance.
Les élections d’octobre 2004 n’ont guère modifié le
rapport de forces politique au Kosovo.
La Ligue démocratique du Kosovo (LDK)
dirigée par Ibrahim Rugova occupait toujours une position dominante (45,42 % des
suffrages) devant le Parti démocratique du Kosovo d’Hashim Thaçi (28,85 %).
Les
organisations politiques serbes ont pour la plupart boycotté le scrutin.
La LDK
a constitué un gouvernement avec le Parti de l’avenir du Kosovo (AAK) dont le
président, Ramush Haradinaj, est devenu Premier ministre.
Le nouveau
gouvernement du Kosovo a œuvré à la réalisation des standards (fonctionnement
des institutions démocratiques, État de droit, liberté de déplacement, retour
des réfugiés, etc.), fixés le 31 mars 2004 par la Mission des Nations unies au
Kosovo (Minuk), devant servir de critères à la mise en place d’une
administration locale plus autonome et à l’ouverture de la question du....
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