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Série collège D'après Aix�Marseme Septembre 1999 , o·1ctee Au sommet du phare s 10 s 10 Quand nous débouchâmes à...

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« Série collège D'après Aix�Marseme Septembre 1999 , o·1ctee Au sommet du phare s 10 s 10 Quand nous débouchâmes à cent pieds du sol, ce fut comme un oura­ gan qui nous fouetta le visage, et de tout l'horizon s'éleva je ne sais quel murmure irrité dont rien ne peut donner l'idée quand on n'a pas écouté la mer de très haut.

Le ciel était couvert.

La marée basse laissait apercevoir entre la lisière écumeuse des flots et le dernier éche­ lon de la falaise le morne lit de l'Océan pavé de roches et tapissé de végétations noirâtres.

Des flaques d'eau miroitaient au loin parmi les varechs, et deux ou trois chercheurs de crabes, si petits qu'on les aurait pris pour des oiseaux pêcheurs, se promenaient au bord des vases, imperceptibles dans la prodigieuse étendue des lagunes.

Au-delà com­ mençait la grande mer, frémissante et grise, dont l'extrémité se per­ dait dans les brumes. E.

Fl(OMENTIN, Dominique. Mon oncle Jules, le frère de mon père, était le seul espoir de la famille, après en avoir été la terreur.

J'avais entendu parler de lui depuis mon enfance, et il me semblait que je l'aurais reconnu du premier coup, tant sa pensée m'était devenue familière.

Je savais tous les détails de son existence jusqu'au jour de son départ pour l'Amérique, bien qu'on ne parlât qu'à voix basse de cette période de sa vie. JI avait eu, paraît-il, une mauvaise conduite, c'est-à-dire qu'il avait mangé quelque argent, cc qui est bien le plus grand des crimes pour les familles pauvres.

[...J On l'avait embarqué pour l'Amérique, comme on faisait alors, sur un navire marchand allant du Havre à New York. 15 20 25 · Une fois là-bas, mon oncle Jules s'établit marchand de je ne sais quoi, et il écrivit bientôt qu'il gagnait un peu d'argent et qu'il espérait dédommager mon père du tort qu'il lui avait fait.

Cette lettre causa dans la famille une émotion profonde.

Jules, qui ne valait pas, comme on dit, les quatre fers d'un chien 1, devint tout à coup un honnête homme, un garçon de cœur, un vrai Davranche, intègre comme tous les Davranche. Un capitaine nous apprit en outre qu'il avait loué une grande boutique.et qu'il faisait un commerce important. Une seconde lettre, deux ans plus tard, disait: « Mon cher Philippe, je t'�cris pour que tu ne t'inquiètes pas de ma santé, qui est bonne. Les affaires aussi vont bien.

Je par_s demain pour un long voyage en Amérique du Sud.

Je serai peut-être plusieur� an�ées sans te donner de mes nouvelles.

Si je n� t'écris pas, ne soi�.

pas inquiet.

Je revien­ drai au Havre une.fpis fortune faite.

J'espère que ce ne sera pas long, et.

nous vivrons heureux ensemble .• ...

» Cette lettre était devenue l'évangile de la famille.

On la lisait à tout propos,· on la �ontrait à tout le monde. Pendant dix ans en effet, l'oncle 1ules ne don,!la plus.... »

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