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Sextus Empiricus n e - me siècles « À toute raison, on peut opposer une raison d'égale force.» Esquisses pyrrhoniennes...

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« Sextus Empiricus n e - me siècles « À toute raison, on peut opposer une raison d'égale force.» Esquisses pyrrhoniennes Éléments de biographie t Un médecin philosophe Philosophe, médecin et astronome grec, Sextus Empiricus serait né au milieu du ne siècle à Mytilène, puis il aurait vécu à Alexandrie et à Athènes. Empiriste, il est surnommé« Empiricus» parce qu'il pratique la médecine en se fondant sur l'expérience propre de chacun de ses malades.

Il tient compte des circonstances particulières comme l'âge ou encore les maladies antérieures de ses patients, refusant d'appliquer aveuglément des théories générales. t Un historien de la philosophie Sextus Empiricus fut le chef de file de l' école sceptique de 180 à 210.

Outre les thèses du sceptique Pyrrhon, il examine et nous fait découvrir dans les Esquisses pyrrhoniennes et ses traités Contre les dogmatiques et Contre les professeurs les doctrines des principaux philosophes grecs.

Il nous transmet des informations inédites et fait œuvre d'un véritable historien de la philosophie ancienne. Thèses essentielles Sextus Empiricus a contribué à la diffusion des thèses sceptiques, et notamment de celles dufondateur du scepticisme, Pyrrhon d'Elis (365 - 275 av.

J.-C.). t Contre le dogmatisme... C'est d'abord le dogmatisme, et surtout le stoïcisme que combat Sextus Empiricus.

Examinant les thèses contraires, il prouve leur inanité en les renvoyant dos à dos.

Les arguments par lesquels les métaphysiciens prétendent défendre leurs doctrines se valent, aucun ne semble plus légitime que les autres.

L'incertitude est de mise. Le vrai est si précieux qu'affirmer quelque chose sans fondement revient à l'offenser.

D'où la nécessité de la prudence: « quelque raison que j'aie examinée, dont on se sert pour établir une assertion dogmatique, il me semble qu'il y en a quelque autre opposée à celle-là, qui établit aussi un dogme, et qui est égale à cette première ,.

(Esquisses pyrrhoniennes). t ...

le scepticisme Sceptique, Sextus Empiricus revendique la suspension du jugement, l' épochè (état de doute): puisque le vrai est difficile d'accès, il faut refuser toute assertion qui ne puisse être fondée.

C'est la fragilité de l'esprit humain que met en évidence le scepticisme.

Certes, le vrai existe, mais nous ne pouvons être certains de l'atteindre, aussi devons-nous suspendre notre jugement. Si nous ne pouvons être certains d'atteindre le vrai, c'est que, d'abord, nous ne pouvons, contrairement à ce qu'affirment les empiristes, nous fier à nos sens: les sensations varient d'un individu à l'autre et sont donc relatives.

C'est aussi, à la différence de ce qu'admettent les rationalistes, parce que la raison ne peut résoudre les contradictions des dogmatiques et se trouve face à des difficultés insurmontables dans sa quête de la vérité. t Le but du scepticisme: l'ataraxie Certains critiquent le scepticisme en ce qu'il mènerait à une passivité face au monde telle que tout pourrait nous sembler vain : à quoi bon chercher la vérité si elle est inaccessible ? Comment même peut-on concevoir la possibilité de l'action pour un esprit refusant toute certitude ? Sextus Empiricus, conscient de ces critiques, leur répond. Il n'appelle pas à un scepticisme « paresseux ,., mais à une prudence salvatrice.

En s'affranchissant de tout dogme, le sceptique se donne la possibilité d'atteindre un état de quiétude, une paix de l'âme que l'on nomme ataraxie.

Celle-ci consiste dans.... »

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