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Si l'on se fondait sur les seuls indices économiques, on pourrait conclure que la Colombie ne se porte pas trop...

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« Si l'on se fondait sur les seuls indices économiques, on pourrait conclure que la Colombie ne se porte pas trop mal.

Le taux de croissance a été de 4% en 1988, l'inflation n'a pas dépassé 30% et le chômage s'est stabilisé autour de 12%.

Les exportations de charbon, de pétrole et de minerais sont en progression, ce qui compense les effets de la baisse du prix du café.

L'économie est en outre dopée par les revenus des exportations de drogue - ils s'élèvent à un milliard de dollars, c'est-à-dire plus que ceux du café - qui sont réinvestis dans le pays.

Cela explique en particulier que Bogota n'ait pas eu besoin de solliciter le rééchelonnement du paiement de sa dette extérieure. Mais cette relative bonne santé de l'économie ne suffit à masquer ni les profondes inégalités sociales, ni surtout une situation politique désastreuse: la violence a fait plus de quatre mille victimes en 1988.

Le 11 novembre, quarante-quatre habitants de la petite ville de Segovia ont été assassinés pour avoir voté à gauche.

Le 18 janvier 1989, douze juges, policiers et fonctionnaires de justice qui enquêtaient sur de précédents massacres, ont péri dans la zone du Magdalena moyen.

Ces assassinats ont été dirigés par des officiers parfaitement identifiés. Paradoxalement, la reprise des négociations de paix a été amorcée lorsque la guérilla du Mouvement 19 avril (M-19) a séquestré le leader du Parti conservateur et candidat à la précédente élection présidentielle, Alvaro Gomez.... »

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