SI PRO(HES MAIS SI DIFFERENTS Heureux qui peut apercevoir l'éclair bleu du martin-pêcheur en liberté : il côtoie une rivière...
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«
SI PRO(HES MAIS
SI DIFFERENTS
Heureux qui peut apercevoir l'éclair
bleu du martin-pêcheur en liberté :
il côtoie une rivière préservée.
Plus nombreux sont ceux qui le
connaissent sans l'avoir rencontré.
C'est tout le contraire pour le
kookaburra rieur (ou martinchasseur géant), emblématique
de l'Australie et aussi connu sur
place que le koala - mais bien plus
abondant et surtout beaucoup
moins discret.
Ces deux oiseaux de
mœurs si dissemblables sont des
alcédinidés, désignés par les anglosaxons du nom commun de
kingfishers.
~------------1
ORIGINE ET RÉPARTITION
Martins-pêcheurs et martinschasseurs appartiennent à l'ordre
des coraciiformes.
Proches des huppes et des calaos,
les coraciiformes comptent neuf
familles, dont les guêpiers et les
rolliers.
Ils se caractérisent par la
structure de leur palais, leur sternum
à 2 ou 4 encoches, et leurs trois
premiers
doigts dirigés
vers l'avant et
plus ou
moins soudés
à la base
(syndactylie).
Ce sont des
régime alimentaire surtout animal.
Ils font le plus souvent leurs nids
dans des trous.
Au sein des coraciiformes, la
famille des alcédinidés constitue
un ensemble assez homogène : ses
membres se reconnaissent à leur
très grosse tête au bec fort et
allongé, leur queue souvent courte
(prolongée parfois de filets latéraux),
et leurs trois doigts soudés au-{jelà
du premier tiers.
Le dimorphisme sexuel y est
exceptionnel, même si les femelles
sont souvent plus lourdes que les
mâles (d'environ 5 %}.
Ils peuplent
tous les continents, surtout sous les
tropiques, et la plupart des milieux,
à l'exception de la haute montagne
et des déserts, chauds ou glacés.
Certains auteurs donnent aux
alcédinidés le rang de sous-ordre
(alcedini) et regroupent ses
membres en trois familles distinctes,
selon leur origine :
• les martins-chasseurs ou
dacélonidés, soit une soixantaine
d'espèces surtout répandues en
australasie, où elles seraient
apparues;
• deux groupes de martinspêcheurs:
- les alcédinidés proprement dits,
une vingtaine d'espèces surtout
eurasiatiques ;
- les cérylidés, une dizaine d'espèces
surtout américaines.
Il y a 40 à 50 millions d'années,
les ancêtres des alcédinidés étaient
insectivores et peuplaient les forêts
de l'Asie du Sud et du Sud-Est.
Ils
s'étendirent progressivement vers
l'ouest et vers l'est, atteignant dix
millions d'années avant notre
ère l'Amérique où ils donnèrent
naissance aux cérylidés.
Aujourd'hui ces trois groupes
représentent plus de 90 espèces,
réparties en 14 à 17 genres et
possédant une multitude de sousespèces et variations géographiques.
MARTINS-PËCHEURS OU
MARTINS-CHASSEURS
RtGIME AliMENTAIRE
Les alcédinidés sont uniquement
prédateurs, mais leurs proies
peuvent être trés diverses.
Les
martins-pêcheurs « purs •.
qui se
nourrissent seulement de poissons
et d'animaux aquatiques, sont une
minorité (4 genres).
De leur côté,
les martins-chasseurs ont souvent
un régime trés varié : insectes, vers,
crustacés, mollusques, poissons,
batraciens, reptiles, oisillons, petits
mammifères, et même des cadavres
peuvent être consommés, parfois
par la même espèce ! En Asie du
Sud-~ le martin-chasseur violet
(Ho/cyon coromondo) mange aussi
bien des insectes et des crustacés
que des lézards, des grenouilles
et des viscères de charognes.
Il capture aussi des escargots dont
il casse la coquille sur des pierres,
ou « enclumes ».
En règle générale, la forme et la
couleur du bec sont liées à
onglet.
Exception remarquable, le
martin-chasseur bec-en-cuiller des
forêts pluviales de Nouvelle-Guinée
(Ciytoceyx rex) a un énorme
bec pâle et conique : cet oiseau se
nourrit en retournant la terre sur
plusieurs centimètres.
Il consomme
surtout des lombrics.
Comme chez les rapaces, les parties
non digérées sont rejetées dans des
pelotes de déjection.
Les martinspêcheurs font des pelotes grises,
car leur suc gastrique dissout
partiellement les arêtes.
Elles sont
noires chez ceux qui mangent
beaucoup d'insectes, à cause de
la chitine qu'ils ne digèrent pas.
(OMPOKTlMENT AUMENTAIIE
Martins-pêcheurs et martinschasseurs chassent habituellement
à l'affût.
Ils fondent directement
inaccessibles aux autres espèces.
On le voit voler au-dessus des
grands lacs, les ailes agitées d'un
léger tremblemen~ jusqu'à trois
kilomètres des berges.
Lorsqu'une proie est aperçue, les
martins-pêcheurs referment leurs
ailes et se laissent tomber tout droit.
Aussitôt la proie saisie, ou ratée, ils
battent des ailes pour remonter plus
vite et ressortent de l'eau en volant.
Ils ne pourraient pas se reposer à la
surface comme le font les véritables
oiseaux aquatiques.
Nombre de jours
qu'ilfoutà
l'oisillon oprés
l'éclosion pour
prendre l'envol.
MH].!Ii4wlii
0,90à 1,50m
Les alcédinidés sont monogames.
Au début de la période nuptiale, le
mâle attire la femelle par son chant.
li lui offre souvent une proie avant
l'accouplement ; chez les martinspêcheurs, c'est un petit poisson
présenté la tête la première, pour
être plus facilement avalé.
Le couple
commence ensuite à préparer son
nid.
laquelle ils la frappent jusqu'à
ce qu'elle ne bouge plus (cette
méthode a l'avantage de faire sauter
les appendices des insectes et des
crustacés).
Ils l'avalent ensuite en
commençant par la tête.
Si elle leur
a échappé, ils ne la poursuivent pas.
Al(edinldés
(Kingfishers)
A/ceda otthis
Cery/e rudis
Ceyx
Ceyx lepidus
Chloroceryle
Chlorocery/e omericono
Citturo
Citturo cyonotis
Doce/o
Dacelo novaguineoe
Ha/cyon
Ha/cyon coromanda
lspidina
lspidina pida
Locedo
Locedo pu/chelia
Megaceryle
Megaceryle alcyon
Melidora
Melidora maaorrhina
Pelargopsis
Pelargopsis capensis
Syma
Tanysiptera
différence de réfraction dans l'air et
dans l'eau, et en anticipant la fuite
du poisson.
Il est rare qu'ils puissent
se laisser directement tomber,
surtout si leur perchoir est bas.
Ils manqueraient de vitesse pour
s'enfoncer dans l'eau.
Le plus
souvent il leur faut prendre de la
hauteur et rester en l'air le temps
d'ajuster leur
visée.
Beaucoup sont
capables de vol
stationnaire, à
condition d'avoir
un léger vent.
Le m~~rtin-
Todirhamphus
Daœlotddés
Caridonax
Coridonox fulgidus
(Kookaburras)
Clytoceyx
C/ytoceyx rex
Longueur du
tunnel aeusé por
l'adulte dans un
talus au berge
sableuse servant
à la protection
des oeufs.
pich11rpie y
arrive même par vent nul, ce qui lui
permet d'atteindre des poissons
2ans
2à3
Nombre de
couvaisons
paron.
bien dégagée.
lis l'attaquent du bec
en voletan~ jusqu'à pouvoir s'y
agripper, puis s'enfoncent dans le
trou, creusant à coups de bec et
évacuant les débris derrière eux avec
leurs pattes.
La galerie, horizontale
ou légèrement montante, se termine
Ceryle
25
NIDIFICATION
Les martins-pêcheurs cherchent
une berge SDbleuse verticille et
Les martins-pêcheurs, qui traversent
deux milieux différents, sont
hautement spécialisés : ils doivent
plonger en tenant compte de la
A/ceda
2à 12 g
Poids moyen de
ses oeufs.
à 50000
Estimation du
nombre de
couples dans
l'Union
Européenne.
12cm
par une chambre ronde aux murs
lissés.
Elle devient intensément
puante, à mesure que s'y
accumulent les débris de poissons
et les déjections des jeunes.
A la fin,
le parent nourricier doit plonger
pour se laver aprés chacune de ses
visites.
Les martins-chasseurs, qui vivent
dans des forêts claires ou des
pourries, des talus, des termitières
arboricoles.
Dans ce cas, ils percent
la croûte dure, puis creusent
dans l'Intérieur friable une petite
chambre, quelquefois précédée d'un
Plus de
40cm
court tunnel d'accès.
Les termites
réagissent en isolant ce trou par
une nouvelle paroi, qui complète ainsi
le travail des martins-chasseurs.
Les œufs sont pondus directement
au fond du nid, sans apprêt souvent
à un jour d'intervalle.
lls sont
tout de suite couvés.
Chez certains
kookaburras, le m~le commence à
nourrir la femelle longtemps avant la
ponte, peut-être pour l'aider à former
les œufs.
Les éclosions, échelonnées,
commencent au bout d'une vingtaine
de jours.
Les oisillons (deux ou trois
pour la plupart des espèces, jusqu'à
huit chez le martin-pêcheur d'Europe)
naissent nus, les yeux clos, la peau
rose.
Les plumes apparaissent après
une semaine, sous forme d'étuis
cornés qui leur donnent l'air de petits
hérissons.
Lorsque leur plumage est
fini et qu'ils pèsent plus lourd que
leurs parents, ceux-ci les affament
pour les obliger à quitter le nid.
Ils les nourrissent un certain temps à
l'extérieur, puis les chassent.
Les
jeunes, au plumage terne et au bec
brun, se mettent alors en quête d'un
nouveau territoire, parfois à plusieurs
centaines de kilomètres de là, ce qui
assure la dispersion d'espèces par
ailleurs sédentaires.
en règle générale tout perchoir exposé
en plein soleil.
Par temps agité, 80 %
de ses plongeons suivent un vol
stationnaire.
Il mange les petites proies
en l'air, et ne regagne son perchoir
que pour tuer les plus grosses (jusqu'à
26 g).
Divers insectes capturés en
vol font aussi partie de son régime.
Très sociable, il dort souvent en
groupes pouvant atteindre deux cents
individus.
Au moment des amours, il
niche en colonies : les nids, espacés de
cinq mètres, sont longs de 1 à 2,5 m.
taches bleu vif de sa calotte bleu-vert.
Ille ur faut presque un mois pour les
C'est aussi l'un des plus répandus, de
creuser.
Ils pondent entre un et sept
la Suède à l'Afrique du Nord, jusqu 'au
œufs (le plus souvent cinq).
Dans cette
espèce, il y a presque deux fois plus
Japon, à l'Indonésie et aux îles
Salomon.
Généralement sédentaire,
de m~les que de femelles et les couples
farouche, il vit au bord des cours d'eaux sont souvent aidés par un de leur
permanents, clairs, calmes et pas trop
fils âgé d'un an et des mâles nonpollués, où il cherche ses proies : 40 % apparentés (jusqu'à trois par couple).
de poissons au début de l'été, 80 % en Ces aides sont plus nombreux quand
automne, le reste étant constitué
la nourriture est plus rare, ce qui assure
une meilleure survie des oisillons.
de vers, d'insectes, de crustacés, de
têtards en proportions variables, avec
MAIITIN·PI!CHEUR VERT
éventuellement quelques lézards et
Le genre Chloroceryle compte quatre
araignées.
Les poissons, capturés
jusqu'à un mètre sous la surface, sont
espèces américaines caractérisées
surtout des épinoches et des vairons
par leur bec noir et leur plumage vert,
de quelques centimètres.
Avec ses
avec le ventre et un collier blanc
presque complet.
La poitrine est parfois
16 ou 17 cm de long (pour 25 cm
d'envergure), le martin-pêcheur ne
marquée de roux.
Le plus répandu est
Chloroc~ryle tlmerictlnll, le....
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