Sierra Léone (1998-1999) : Les enjeux de la guerre La restauration, le 15 mars 1998, de Ahmad Tejan Kabbah, président...
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Sierra Léone (1998-1999) : Les enjeux de la guerre
La restauration, le 15 mars 1998, de Ahmad Tejan Kabbah, président élu en 1996
puis renversé par un coup de force militaire en 1997, n'a rien résolu.
Bien au
contraire.
L'intervention des 15 000 hommes de l'Ecomog, la force
d'interposition de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest
(CEDEAO), a rompu un relatif équilibre.
Le régime militaire et la rébellion du
Front révolutionnaire unifié (RUF) avaient en effet pactisé pour se livrer à
leur principale activité, le pillage du pays.
Avec la défaite des premiers, la
guerre a été intensifiée par les seconds.
Foday Sankoh, leader de la rébellion,
a été arrêté en 1997 au Nigéria, puis extradé et condamné à mort, le 23 octobre
1998, en Sierra Léone.
Pour empêcher son exécution, le RUF a amplifié ses
exactions, menées depuis 1991 à l'encontre de la population civile.
Afin de libérer leur leader, les rebelles sont entrés dans Freetown, la
capitale, le 6 janvier 1999.
Repoussés par l'Ecomog, ils ont incendié et mutilé
avant de battre en retraite.
La CEDEAO a alors tenté de promouvoir une solution
négociée, mais A.
T.
Kabbah a refusé d'accéder à la demande de F.
Sankoh, ce
dernier ayant fait de sa libération un préalable à tout accord de cessez-le-feu.
Le chef de l'État a par ailleurs fait état, le 5 février, de documents prouvant
l'implication aux côtés du RUF de plusieurs pays membres de la CEDEAO (Libéria,
Burkina et Côte-d'Ivoire).
L'enjeu de cette guerre,....
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