Signé le 28 août 2000 à Arusha (Tanzanie), sous l'égide de l'ancien président sud-africain Nelson Mandela, l'accord de paix pour...
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Signé le 28 août 2000 à Arusha (Tanzanie), sous l'égide de l'ancien président sud-africain Nelson
Mandela, l'accord de paix pour le Burundi devait mettre fin à deux années de négociations entre les
différentes parties en conflit depuis l'assassinat par des militaires, en octobre 1993, de Melchior Ndadaye,
premier président élu démocratiquement trois mois plus tôt.
En juillet 2001, les modalités d'application de
cet accord ne faisaient toujours pas l'objet d'un consensus.
Outre les divergences sur le futur système
électoral et la réforme de l'armée, les deux questions décisives du cessez-le-feu et du choix de la
personnalité devant diriger les institutions de transition n'avaient toujours pas trouvé de solution.
Revenu au pouvoir en juillet 1996 par un coup d'État militaire (il avait déjà dirigé le pays de 1987 à
1993), le major Pierre Buyoya invoquait l'instauration préalable d'un cessez-le-feu avec les mouvements
de la guérilla hutu et n'envisageait pas de quitter à nouveau le pouvoir sans que les partis tutsi le
soutenant aient obtenu des garanties en matière de sécurité.
Son leadership était cependant contesté
aussi bien au sein des partis tutsi qu'au sein de l'armée.
Face à lui, les partis hutu, eux aussi affaiblis et
divisés, étaient soumis à l'intense pression de la guérilla qui faisait régner l'insécurité dans près de la
moitié des provinces du pays.
En décembre 2000, une offensive coordonnée sur la capitale avait été
arrêtée in extremis grâce à une intervention massive....
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