Singapour (1991-1992) L'année 1991-1992 a été celle du changement dans la continuité. A première vue, les différences ne frappent pas...
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Singapour (1991-1992)
L'année 1991-1992 a été celle du changement dans la continuité.
A première vue,
les différences ne frappent pas entre le Singapour de Goh Chok Tong et celui que
Lee Kuan Yew façonna au long d'un règne de trente et un ans.
Les élections
législatives anticipées du 31 août 1991, précédées de quelques jours de campagne
seulement, se sont traduites par une large victoire du Parti de l'action du
peuple (PAP, au pouvoir): 77 sièges sur 81.
Les dirigeants singapouriens
admettent si peu la contestation que leur score (61% des voix obtenus contre 63%
en 1988) leur est apparu comme un désastre, la position du Premier ministre s'en
trouvant ébranlée.
Ce souci de perfectionnisme, tournant facilement à
l'acharnement obsessionnel, voire au totalitarisme ingénu, est la marque de
Singapour.
Ainsi Goh a-t-il menacé les circonscriptions "coupables" d'opposition
de se voir supprimer leurs jardins d'enfants.
Par ailleurs, Singapour a continué
d'acheter beaucoup d'armements (le budget militaire a été en hausse de 11% en
1991), et s'est préparé à accueillir une mini-base navale américaine.
Mais des changements ont eu lieu, malgré tout.
La faiblesse de la position du
Premier ministre dans son propre parti, face à Lee Kuan Yew, secrétaire général,
et à son fils, Lee Hsien Loong, vice-Premier ministre, comme le raffermissement
de l'opposition, si relatif....
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