SOCIOLOGIE DU TRAVAIL 1 Qu'est-ce que, le travail? LE TRAVAIL, UNE ACTIVITÉ SOCIALE Une activité sociale qui génére une production"...
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SOCIOLOGIE
DU TRAVAIL
1
Qu'est-ce que, le travail?
LE TRAVAIL, UNE ACTIVITÉ SOCIALE
Une activité sociale qui génére une production"
Le travail, au sens large, est toute activité humaine générant une
production.
Ainsi un homme ou une femme renonçant à un em
ploi salarié pour s'occuper de ses enfants et avoir une activité
ménagère productive (élaboration de repas, bricolage...) peut être
considéré comme effectuant un travail (travail domestique).
De
même, ·au sens large du terme travail, l'écolier ou l'étudiant tra
vaille car il crée une valeur d'usage pour lui-même.
La place du travail salarié dans la société moderne
Mais au sens étroit, seul le travail rémunéré est perçu comme un
véritable travail, ainsi un chômeur peut se considérer, et être consi
déré, comme n'exerçant pas de travail.
Le travail rémunéré ne se con
fond pas toutefois avec l'emploi salarié.Ainsi un artisan, ou un méde
cin, est1considéré comme effectuant un travail alors même qu'il n'a
pas d'emploi salarié.
Le travail salarié est caractérisé par l'existence
d'un lien de subordination entre celui qui travaille et l'employeur pour
lequel il travaille, par une rémunération sous forme de salaire et par le
statut social de salarié auquel est attaché un cadre juridique.
Le travail participe à l'intégration sociale
Pour le sociologue, le travail n'est pas seulement une activité créa
trice de production, c'est aussi une activité donnant lieu à des rela
tions sociales.
Le travail a été analysé comme un facteur d'intégration
sociale.
Le travail participe à l'intégration sociale de différentes fa
çons.
Le revenu qu'il procure permet d'obtenir des biens qui facilitent
l'intégration sociale.
Avoir un travail donne un statut, celui de tra-
SOMMAIRE
1
Qu'est-ce que le travail?
2
Division et organisa
tion du travail
3
Les relations du travail
travail
- Actfvîté' humaine
aboutissant à une pro
ductfon.
- Activité profession
nelle rémunérée.
travail salarié
Le tiavàil salarié est un
travail dépen9ant.
Le
salarié doit exécuter
les ordres qui lui sont
donnés dans le cadre
de son activité .profesc
sionnelle.
Le travail
salarié est rétribué par
un salaire.
salariat
Le salariat est le mode
d'organisation où ir
existe des salariés,
c'est-à-dire des I,>er
sonnes qui réalisent un
travail salarié.
SOCIOLOGIE DU TRAVAIL
w
salaire et statut
Le salaire a une fonction
fondamentale qui est d'exprimer la place de l'individu au sein d'une hiérarchie de statuts.
(...
) Ainsi
les activités d' encadrement ont, à difficultés égaies, un statut beaucoup
plus élevé que les activités'
"d'exécution", même si
celles-ci demandent de
fortes compétences techniques.
P.
d'lribarne,
Le Monde, 5 mars 1982
vailleur.
Le travail est une occasion de relations aux autres, et aussi
une activité autour de laquelle s'organise la vie quotidienne.
Le travail est-il une source d'aliénation?
La sociologie marxiste analyse le travail salarié dans la société capitaliste comme une source d'aliénation du travailleur.
Cette aliénation est en relation avec la nature du travail salarié et avec la division
du travail qui conduit à séparer le travailleur du résultat de son travail.
LE TRAVAIL AU SEIN DES ENTREPRISES
Aujourd'hui, plus des quatre cinquièmes de la population active
ayant un emploi travaillent au sein d'une entreprise.
Or l'entreprise
est une organisation sociale particulière.
L'entreprise, une structure hiérarchique
organisation
Unité comprenant différents membres, et
fonctionnant de façon
relativement continue,
dans le cadre de règles,
en vue d'atteindre un
ou plusieurs objectifs.
IÔJ
culture d'entreprise
Ensemble des normes,
des règles, des valeurs,
des façons de faire qui
s'imposent aux membres
d'une entreprise particulière
118
Hiérarchie et relations de pouvoir dans-l'entreprise
L'entreprise est une structure hiérarchique marquée par des relations de pouvoir.
Ces relations de pouvoir peuvent être formelles ou informelles.
Ainsi un employé ayant une place relativement inférieure dans la structure hiérarchique formelle peut avoir
un pouvoir informel significatif, par exemple parce que son savoir-faire est important pour le fonctionnement de l'entreprise.
Différentes analyses du pouvoir dans l'entreprise
Pour les marxistes, l'entreprise est le lieu où s'exprime de la façon
la plus directe le pouvoir du capitaliste, où se noue le conflit de classes le plus fondamental et où, à travers les relations du travail, se
forgent la conscience de classe et les conditions de l'action collective.
Dans une approche centrée sur l'action sociale, des analyses très
différentes ont été proposées.
Ainsi M.
Crozier et E.
Friedberg analysent l'entreprise comme une organisation au sein de laquelle chaque
acteur a des objectifs et des projets qui entrent en conflit avec les
objectifs et les projets des autres acteurs.
Dans ce contexte le jeu des
acteurs individuels conduit à des compromis ou à des ruptures dans le
cadre du système de règles et d'actions que constitue l'entreprise.
L'entreprise, un réseau de communications
L'entreprise a aussi été analysée comme un réseau de communications.
Ainsi Hirschmann analyse les relations en termes de prise de
parole (voice) et de défection (exit).
Face à un problème, un salarié
peut partir de l'entreprise (exit) ou protester (voice) soit à travers les.
canaux de communication existant au sein de l'entreprise, soit sous
une autre forme, par exemple à travers la participation à une grève.
Des entreprises marquées par des cultures différentes
Au sein d'une entreprise il existe des normes de comportement, des
valeurs qui constituent la culture de cette entreprise.
Ces règles sont
pour une part le fruit de l'histoire de l'entreprise, chaque entreprise a
donc une culture particulière qui marque son fonctionnement.
Ainsi
par exemple certaines entreprises laissent une.
place significative à
l'iuitiative des salariés alors que d'autres exigent une grande soumis
sion aux façons de faire traditionnelles.
Certains sociologues ont mis
en évidence l'existence de cultures d'entreprise différentes d'un pays à
l'autre, on oppose ainsi la culture d'entreprise japonaise à la culture
d'entreprise américaine.
Le type de culture influence la nature des
relations au sein de l'entreprise.
2
Division et organisation du travail
Sur la longue période, les transformations de la division du tra
vail constituent un changement majeur dans l'organisation de la
production dans les économies modernes.
Un premier type de di
vision du travail est la division par métiers.
Chaque salarié doit
maîtriser un savoir-faire relativement étendu, l'ouvrier qualifié
maîtrisant un métier complet (typographe...) ou l'ingénieur cor
respondent à ce type de division du travail.
Depuis deux siècles, la division du travail s'est fortement ac
crue, dès le XIXe siècle, les sociologues se sont intéressés à cette
transformation.
DURKHEIM Er L'ANALYSE DE LA DMSION DU TRAVAIL
Alors que les économistes, (Adam Smith...) analysent la division
du travail essentiellement en tant que facteur de productivité et de
croissance économique, Durkheim met en évidence les implications
de la division du travail sur le mode de régulation sociale.
Ainsi dans
la société moderne, la division du travail social est source de cohésion
sociale sauf dans le cas où elle prend des formes anormales.
division du travail
- Organisation de la pro
duction caractérisée par
la division des tâches et
des activités entre les
membres de la société.
- Décomposition de la
production d'un bien en
une série de tâches
partielles et complémen
taires.
- Division du travail so
cial : structure de la so
ciété dans laquelle les
fonctions et les rôles
sont différenciés.
-Division sociale du tra
vail : division de la so
ciété en classes liée ·à la
place dans le processus
de production.
w
Le plusremarquable effet de
la division du travail n'est
pasqu'elle augmente leren
dement des fonctions divi
sées, mais qu'elle les rend
solidaires.
(...) La division
du travail ne met pas en pré
sence des individus, mais
des fonctions sociales.
Or, la
société est intéressée au jeu
de ces dernières: suivant
qu'elles concourent réguliè
rement ou non, elle sera
saine ou malade.(...) La di
vision du travail ne saurait
donc être poussée trop loin
sans devenir une source· de
désintégration.
EDurkheim, De la
division du travail social1
SOCIOLOGIE DU TRAVAIL
1
voir aussi article
Durkheim
parcellisation du
travail
DIVISION DU
TRAVAIL SOCIAL
c:> Solid~té c:> Conscience c:>
orgamque
collective
Cohésion
sociale·
JJ.
Formes anormales
Division du travail forcée
Division du travail anomique
c:> Rupture de la c:>
solidarité
c:>
Exclusion
Déviance
Décomposition des tâches d'exécution en
gestes élémentaires
(voir OST).
LA LOGIQUE DE L'ORGANISATION
SCIENTIFIQUE DÙ TRAVAIL
organisation
scientifique du
travail (OST)
Les idées de Fréderic Taylor (1856-1915), initiateur de l'organisa~
tion scientifique du travail (OST) et de Henry Ford (1863-1947) ont
conduit au développement de nouvelles formes de division du travail.
Organisation de la production principalement
caractérisée par la .séparation des tâches de
conception et d' exécution (division verticale
du travail), la.division
du processus de production en tâches élémentaires confiées à
des personnes différentes (division horizontale du travail), la réduction des temps
morts, le chronométrage du temps d'exécution des tâches.
fordisme
Le fordisme est une organisation de la production introduite par
Henry Ford.
Il reprend
les principes d'organisation du travail de
Taylor mais introduit
parallèlement la chaîne
continue qui se déplace
devant le travailleur et
la standardisation des
produits.
On associe
souvent le fordisme à
une politique de salaires élevés.
120
Le taylorisme ou l'organisation scientifique du travail
F.
Taylor est un ingénieur américain qui, afin d'accroître la productivité du travail, a prôné une organisation du travail, qu'il a qualifiée de "scientifique".
Le taylorisme est fondé sur les principes suivants:
- la séparation du travail de conception du travail d'exécution,
- la décomposition du travail en tâches élémentaires,
-le chronométrage des tâches et la détermination d'un temps standard de fabrication,
- la détermination des salaires en fonction des quantités produites
et en référence à des temps de produétion standard.
Parcellisation des tâches
Séparation des tâches de
conception et d'exécution
TAYLORISME
Salaire au rendement
Chronométrage
L'objectif recherché par la direction de l'entreprise est de définir la
méthode de travail la plus rapide mais aussi de mieux contrôler le
travail d'exécution en particulier en réduisant la "flânerie" c'est à dire
la tendance spontanée des salariés à perdre du temps.
Dans l'esprit de
Taylor la rémunération au rendement est source de motivation des
salariés.
En pratique, les tâches d'exécution sont confiées à des
SOCIOLOGIE DU TRAVAIL
ouvriers non qualifiés qui doivent obéir aux ordres donnés par la
direction quant à la façon d'organiser le travail.
Le temps de travail mis par l'ouvrier pour effectuer chaque tâche élémentaire est
contrôlé grâce au chronométrage des tâches par le contremaître.
Dans cette approche, il existe une façon optimale d'organiser le
travail qui peut être scientifiquement définie (the one best way).
fl:JJ
qualification
Ensemble des connaissances et des compétences que possède un
individu (qualification
Lefordisme
individuelle) ou qui
Le modèle de production fordiste, introduit par Henry Ford, re- sont requises pour occuper tin emploi (quaprend les principes du taylorisme dans ses usines d'automobile
lification de l'emploi)
aux Etats-Unis auxquels i,I ajoute deux éiéments, les chaînes de
ou qui déterminent un
production et la_ standardisation des pièces et produits finis.
Les
certain niveau de rémuvoitures ou les pièces sur lesquelles doivent travailler les ouvriers i nération (qualification
salariale).
sont accrochées à un transporteur; celles-ci se déplacent donc devant
chaque ouvrier, ce qui permet de maîtriser le temps de passage d'une
pièce d'un ouvrier à un autre, dop.c les cadences de travail.
Comme
Taylor, Ford préconise une politique de salaires élevés.
Organisa,tion
scieqtifique du
'travail
Chaîne mécanique
fl:JJ
travail posté
FORDISME
Production et
consommation de masse
Standardisation
Les principes du taylorisme et du fordisme se sont généralisés dans
l'industrie après la Seconde Guerre mondiale.
Cette forme d'organisation a contribué au très fort accroissement de la productivité qu'ont
connu la plupart des économies industrialisées pendant cette période
de leur histoire.
La généralisation de l'OST s'est accompagnée d'un
très grand essor des cadres (à qui sont confiées les tâches de conception) et aussi des ouvriers non qualifiés, appelés ouvriers spécialisés
(OS) parce qu'ils sont spécialisés dans une tâche donnée.
J
L'ÉCOLE DES RELATIONS HUMAINES
Elton Mayo, l'un des initiateurs de l'école des relations humaines, a
montré, à partir d'une expérience faite à la Western Electric• Company en 1924, que la productivité des travailleurs dépend de la façon
dont ils sont considérés au sein de l'entreprise et du tissu de relations
sociales qui existent dans le cadre de l'activité professionnelle.
L'école
des relations humaines s'est développée dans différentes directions.
Organisation du ·travail
dans laquelle des équipes de travailleurs se
succèdent sur le lieu de
travail dans une journée (exemple les 3x8).
fl:JJ
relations humaines
(école des)
Ensemble de recherches menées en sociologie du travail (Elton
.Mayo ...) qui soulignent
l'impact des relations
sociales qui s'établissent dans le cadre de
l'activité professionnelle sur la qualité et
l'efficacité du travail
(productivité).
121
Elle s'est par exemple intéressée au type de leadership.
Qui du leader
autoritaire ou du leader démocratique contribue le mieux à l'efficacité
productive, tant du point de vue de la productivité que de la capacité
d'adaptation au changement des groupes de salariés ?
{ÔJ
recomposition des
tâches
Elargissement des tâ
ches dans le cadre d'u
tay lorisme et du
fordisme en confiant à
un même opérateur des
tâches jusque là sépa
rées.
juste-à-temps
Façon d'organiser la
production dans laquelle
les marchandises doi
vent être livrées juste-à
temps, c'est-à-dire ni
trop tôt ni trop tard.
L'objectif est de réduire
les stocks (zéro stock) et
les délais (zéro délai) et
les autres formes de gas
pillage (zéro défaut,
zéro panne, zéro trans
port).
toyotisme
Mode d'organisation de
la production créé par la
finne japonaise Toyota
et repris depuis dans de
nombreuses entreprises.
Le toyotisme cherche à
réduire les coûts par le
"juste-à-temps", la dé
centralisation de certai
nes décisions et la
recomposition des tâ
ches (un même opéra
teur gère des tâches jus
que là séparées).
Les effets pervers du taylorisme et dufordisme
Taylorisme et fordisme ont contribué à la hausse du niveau de
vie, mais cela n'exclut pas l'existence d'effets pervers.
Parmi les
effets pervers importants on peut citer le désintérêt pour le travail
qui exerce des effets négatifs sur la qualité des produits et même
sur la productivité, la polarisation des qualifications qui conduit à
la fois au développement de l'encadrement et au développement
d'une main d'oeuvre peu qualifiée.
L'aliénation au travail est pour
certains sociologues la conséquence de la division extrême des
tâches.
Certains de ces effets pervers concernent le seul salarié,
d'autres ont des conséquences sur l'efficacité de l'entreprise.
Ces modes d'organisation de la production sont souvent consi
dérés comme rigides, ce qui peut être en contradiction avec les
objectifs de flexibilité de l'entreprise.
Il en est résulté de nouvelles
formes de l'organisation du travail marquées dans certains cas par
la recomposition des tâches et dans d'autres par une recomposition
des circuits de circulation de l'information permettant d'atteindre
une plus grande flexibilité.
NOUVELLES FORMES D'ORGANISATION DU TRAVAIL
L'enrichissement des tâches
De nouvelles formes d'organisation du travail ont été mises en
place sans faire disparaître le taylorisme et le fordis�e.
Ainsi cer
taines entreprises ont pratiqué l'enrichissement des tâches.
Pour
améliorer la qualité et la productivité du travail, motiver la main
d'oeuvre en réduisant la monotonie du travail, les tâches ont été
élargies et enrichies.
Le travailleur est affecté successivement à des
postes de travail différents (rotation des postes), la hiérarchie est sim
plifiée, il est demandé aux ouvriers et employés d'exprimer des sug
gestions d'amélioration dans le cadre de cercles de qualité.
Dans cer
tains CllS le travail en groupes semi-autonomes est mis en place.
La production en juste-à-temps
Une des formes d'organisation de la production qui se déve
loppe aujourd'hui de façon importante est le juste��-temps.
SOCIOLOGIE DU TRAVAIL
Les stocks sont alors réduits au minimum, la production n'est
enclenchée qu'à la réception des commandes, on produit en "flux
tendu" ce qui a l'avantage de réduire le coût du stockage, mais
cela suppose que l'information circule de façon rapide et que l'appareil de production permette cette flexibilité.
Y A-T-IL UNE ORGANISATION DU TRAVAIL OPTIMALE?
Qu'est-ce que "the one best way"
Sur le plan théorique une critique importante porte sur l'hypothèse sous-jacente au taylorisme et au fordisme, selon laquelle il
existe une procédure d'organisation qui est la meilleure.
En conséquence il s'agit de déterminer cette façon de faire optimale, qu'elle
s'appuie sur des considérations techniques ou sur des considérations de psycho-sociologie, puis d'imposer sa mise en place.
L'approche plus réaliste en termes de rationalité limitée
conduit au rejet de l'hypothèse du "one best way"
Herbert Simon a développé l'idée que la rationalité réelle est souvent limitée.
Or en rationalité limitée plusieurs solutions sont acceptables.
Ceci tient à ce qu'en rationalité limitée l'individu n'a connaissance ni de toutes les alternatives qui s'offrent à lui, ni de toutes leurs
conséquences.
Il choisit parmi les· alternatives qu'il perçoit en fonction de S!:!S préférences et quand il trouve une solution qu'il considère
comme acceptable, il la retient, même si la solution retenue n'est pas
nécessairement la meilleure solution possible.
Il en résulte que, face à
une même situation, des acteurs différents ayant les mêmes préférences peuvent adopter des comportements différents.
the one best way
Hypothèse sous jacente
à de nombreuses théories de l'organisation
du travail (taylorisme,
fordisme ...
) selon laquelle il existe une
seule façon d'organiser
la production de façon
optimale.
Le réalisme
de cette hypothèse est
aujourd'hui très contesté.
rationalité limitée
Hypothèse développée
par Herbert Simon selon laquelle l'information détenue par les acteurs est souvent imparfaite et les capacités
de traitement de l'information limitées.
Dans
ce contexte, l'acteur
social recherche une
solution acceptable et
tend à adopter cette so~
lution quand il est parvenu à la déterminer.
Cette hypothèse s'oppose à celle de rationalité absolue généralement retenue en économie.
L'organisation du travail est le produit d'une histoire
Nombre de sociologues estiment qu'une entreprise ne peut pas être
entièrement contrôlée et régulée par le haut.
Ainsi l'analyse stratégique (M.
Crozier, E.
Friedberg...) considère qu'en dépit des contraintes qui s'exercent sur lui, chaque participant à la vie de l'entreprise
détient une marge de liberté dans son comportement qui est source de
pouvoir et de conflit au sein de l'entreprise.
L'organisation du travail
au sein de l'entreprise prend nécessairement en compte la gestion des
conflits.
Cette gestion des conflits est marquée par l'histoire de l'entreprise qui a conduit à des compromis successifs.
Il y a non pas une
forme d'organisation du travail optimale, mais des organisation du
travail qui constituent un compromis acceptable à un moment donné.
123
SOCIOLOGIE DU TRAVAIL
3
Les relations du travail
syndicat
Organisation qui a pour
objet l'étude et la défense des droits ainsi
que des intérêts matériels et moraux de ses
membres dans le cadre
de leur activité professionnelle.
grève
Cessation collective et
concertée du travail par
les salariés destinée....
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