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Somalie (1990-1991) Bénéficiant d'un soutien italien controversé, le président Siyad Barré a instauré en novembre 1990 une constitution autorisant le...

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« Somalie (1990-1991) Bénéficiant d'un soutien italien controversé, le président Siyad Barré a instauré en novembre 1990 une constitution autorisant le multipartisme.

Cette décision est apparue à son opposition interne comme une manoeuvre dilatoire, puisque le vieux dictateur conservait la maîtrise totale de l'armée et des services paramilitaires.

Le 30 décembre 1990 a commencé une véritable insurrection de la capitale, Mogadiscio, qui devait durer plus de trois semaines, aboutissant à la fuite du président et de ses proches de la ville exsangue: plus de 5 000 morts, toutes les infrastructures détruites, des dizaines de milliers de réfugiés à la frontière kényane, en Éthiopie et à Djibouti. La désignation immédiate d'un président par intérim et d'un gouvernement provisoire, le 29 janvier 1991, n'a cependant pas signifié la fin des combats. Des bandes de brigands bien armés, voire des opposants non contrôlés, ont semé la terreur et ont rajouté à la confusion d'une fin de règne, d'autant qu'aucune organisation n'est apparue capable d'endiguer ce phénomène.

Les dignitaires de l'ancien régime et leurs nombreux partisans se sont réfugiés au nord de Kisimayo.

Ils n'ont pas désarmé, bien au contraire: en mobilisant les liens claniques, en faisant valoir la possibilité de massacres des groupes identifiés à Siyad Barré, par l'opposition, ils ont noué de nouvelles alliances, recruté en masse et lancé, en avril 1991 notamment, des contre-offensives d'envergure. La principale faiblesse des opposants de l'ancien régime était leur profonde division.

Le groupe qui a pris le pouvoir dans la capitale en janvier, l'une des deux composantes du Congrès de la Somalie unifiée (CUS), a entretenu des rapports très tendus avec les autres principaux mouvements: le Mouvement national somalien (MNS) principalement implanté au nord, chez les Issaq; le Mouvement patriotique somalien (MPS) dans l'extrême sud, et l'autre tendance du CUS dirigée par le général Mohamed Farah Hassan "Aydid" autour de la capitale. Certes, ces trois.... »

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