Somalie (1991-1992) Le président du Congrès de la Somalie unifiée (USC), le général Hassan Farah Aydeed, n'a pas accepté les...
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Somalie (1991-1992)
Le président du Congrès de la Somalie unifiée (USC), le général Hassan Farah
Aydeed, n'a pas accepté les conclusions de la conférence de Djibouti tenue en
juillet 1991; celles-ci entérinaient la nomination d'Ali Mahdi, président
intérimaire depuis janvier 1991, à la présidence de la république pour deux ans
et ne reconnaissaient pas le rôle primordial joué par certains fronts armés dans
la chute du régime de Siyad Barre, en janvier 1991.
Les désaccords sur le
partage des pouvoirs entre Aydeed et Ali Mahdi ont été relayés par des rivalités
claniques à l'intérieur de la famille Hawiye représentée dans l'USC, et par une
politique italienne interventionniste et déséquilibrée (l'Italie a été puissance
coloniale de la Somalie du Sud, tandis que le Nord était britannique).
Ils ont
abouti à des affrontements en septembre, qui ont duré quatre jours, puis,
surtout, de la mi-novembre au début mars.
Ces violences ont fait plus de 14 000
morts et de 27 000 blessés.
En avril, le dictateur déchu lança une offensive vers Mogadiscio, la capitale,
escomptant trouver des adversaires affaiblis par leurs luttes internes.
Sa
déroute fut telle qu'il dut se réfugier au Kénya et ne paraissait plus capable
de peser militairement en Somalie.
Le général Aydeed sortit renforcé de cette
bataille, alors qu'Ali Mahdi, qui avait déjà subi un revers militaire à
Mogadiscio durant l'hiver, voyait ses partisans se diviser et sa position
considérablement s'affaiblir.
Dans le même temps, les combats reprenaient aux
environs de Kismayo entre alliés de Aydeed et de Siyad Barre.
Après des mois de quasi-anarchie, les habitants de Mogadiscio tentèrent au
printemps de s'organiser pour la réception de l'aide humanitaire promise lors de
la médiation entreprise par....
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