Somalie (2000-2001): Reconstruction de l'État Soutenue à bout de bras par les Nations unies, la conférence d'Arta (Djibouti) a débouché...
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Somalie (2000-2001): Reconstruction de l'État
Soutenue à bout de bras par les Nations unies, la conférence d'Arta (Djibouti) a
débouché au terme de plus de quatre mois d'intenses discussions (mai-septembre
2000) et de marchandages sur la sélection d'un Parlement de 245 membres (dont 20
nommés par le président djiboutien !) et d'un président, Abdiqassem Salad
Hassan, jadis ministre de l'ancien dictateur Siyad Barre.
Les participants
étaient pour l'essentiel des Somaliens du Sud, des éléments de la nombreuse
diaspora au sein desquels était très bien représentée l'ancienne élite politique
et militaire du régime de S.
Barre.
Celui-ci s'était achevé en 1991 alors que le
pays sombrait dans la guerre civile, des factions militaires rivales constituant
des bastions régionaux.
Outre Djibouti, un groupe d'hommes d'affaires somaliens
et les milieux islamiques et islamistes ont soutenu ce processus.
Malgré la reconnaissance de la Ligue arabe et de l'Organisation de l'unité
africaine (OUA) et malgré l'appui de l'Italie, il n'était pas certain que cette
treizième conférence de réconciliation débouche sur une véritable solution pour
la Somalie.
En effet, après huit mois d'existence, le nouveau gouvernement était
toujours incapable de contrôler Mogadiscio, comme de mettre en place une
administration, même dans un district de la capitale.
L'affairisme dominait déjà
dans les couloirs du nouveau pouvoir.
Certains chefs de faction, à Mogadiscio
mais aussi dans le centre-sud du pays, ne reconnaissaient pas son autorité et sa
légitimité, sachant pouvoir compter moins sur leurs propres forces....
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