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Somalie (2004-2005): Un nouveau gouvernement très divisé Débutée au Kénya en octobre 2002, la Conférence de réconciliation somalienne a abouti,...

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« Somalie (2004-2005): Un nouveau gouvernement très divisé Débutée au Kénya en octobre 2002, la Conférence de réconciliation somalienne a abouti, dans des conditions chaotiques, à la nomination d’un Parlement de 275 membres à la fin du mois d’août 2004 et à l’élection d’un président du Gouvernement fédéral transitoire (GFT), Abdullahi Yusuf Ahmed, le 10 octobre. Opposant au dictateur Siyad Barré (1969-1991) depuis 1979, connu pour son autoritarisme et ses méthodes brutales, celui-ci avait pris sa part à la guerre civile avant de proclamer l’autonomie du Puntland (ex-Nord-Est), en juillet 1998, et d’en assurer la présidence.

Il était devenu, surtout après 2001, un maillon essentiel dans la lutte menée par Addis-Abéba contre les groupes religieux radicaux en Somalie et contre le Gouvernement national transitoire (GNT).

Créé à la suite de la conférence d'Arta (Djibouti) à l'automne 2000, le GNT avait en effet été accusé d'être trop proche des islamistes.

Son Premier ministre, Ali Mohamed Gedi, nommé le 3 novembre 2004, était, lui aussi, connu pour ses étroites relations avec Addis-Abéba.

Ce dernier a dû s’y reprendre à deux fois pour obtenir un vote de confiance des parlementaires pour un nouveau gouvernement de 89 membres, le 7 janvier 2005.

Si la composition du GFT respectait en apparence les règles de répartition clanique, elle soulignait surtout la victoire des partisans de l’Éthiopie contre toutes les autres tendances, notamment le GNT.

Cela passait d’autant moins inaperçu que, le 24 octobre 2004, le président avait demandé à l’Union africaine (UA) 20 000 gardiens de la paix pour « sécuriser » Mogadiscio et le sud de la Somalie. Si les habitants du Puntland attendaient de l’élection de leur leader un accroissement de l’aide internationale et un regain d’influence sur un État à reconstruire, l’opinion publique dans le sud de la Somalie et à Mogadiscio était plus dubitative.

Comment croire que les chefs de faction, tous rassemblés dans le même gouvernement, allaient réussir là où ils avaient échoué depuis 1991,.... »

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