Soudan (1982-1983) La moitié septentrionale du pays reste le domaine des pasteurs musulmans. Parmi eux, la secte intégriste des Ansar...
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Soudan (1982-1983)
La moitié septentrionale du pays reste le domaine des pasteurs musulmans.
Parmi
eux, la secte intégriste des Ansar joue toujours un rôle politique très
important.
Elle est encore dirigée par la famille du Madhi qui mena à la fin du
XIXe siècle une grande révolte religieuse, provoquée par les mesures mettant fin
au trafic des esclaves capturés au sud.
En 1970, cette secte (elle comporterait
plus de deux millions de membres) s'est soulevée contre la politique du
président Nemeiry qui écrasa l'insurrection, avant de liquider en 1971 le Parti
communiste qui l'avait pourtant soutenu dans cette affaire.
En juillet 1976,
cette secte fait encore parler d'elle avec une tentative de coup d'État soutenue
par la Libye.
Pour s'opposer à la poussée libyenne au Tchad, le Soudan a
d'ailleurs a accordé en 1981 asile et soutien aux forces d'Hissène Habré qui
venait d'être chassé de N'djamena par son rival Goukouni Ouedei, soutenu par les
Libyens, et l'a aidé à reconquérir le pays en juin 1982.
En février 1983, le
gouvernement soudanais accusait la Libye de préparer une insurrection dans
l'Ouest du Soudan (et là encore le rôle des Ansar semble avoir été important).
Cela a amené les États-Unis et l'Égypte à prendre des "mesures de précautions
militaires".
Mais le gouvernement soudanais a un autre problème permanent, celui du Sud.
Alors que les populations du Nord sont musulmanes et se considèrent arabes,
celles du Sud s'estiment africaines et sont animistes ou chrétiennes.
A l'image
du Tchad voisin, les rapports de ces deux groupes de populations restent marqués
par les souvenirs de la traite des esclaves faite par les tribus du Nord.
Cette
traite a été interdite par les....
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