Soudan (1985-1986) Au Soudan, les élections législatives d'avril 1986 ont mis fin à l'année de transition menée par le Comité...
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Soudan (1985-1986)
Au Soudan, les élections législatives d'avril 1986 ont mis fin à l'année de
transition menée par le Comité militaire de transition (CMT) mis en place en
avril 1985 après la chute du président Gaafar Nemeiry.
La nouvelle assemblée a
marqué le retour à un gouvernement civil avec une majorité de coalition
puissante et modérée constituée de deux partis, l'Oumma (nationaliste) de Sadek
el-Mahdi et le Parti unioniste démocratique (pro-égyptien), tous deux liés aux
confréries musulmanes: la Mahdiya et la Khatmiya.
Le pouvoir semblait se
partager entre le Premier ministre Sadek el-Mahdi, un intellectuel musulman
moderniste, et un Conseil présidentiel de cinq membres, dirigé par Ahmed Ali
el-Mirghani, qui remplit les fonctions de chef de l'État.
Le gouvernement s'est
attaqué aux deux principaux problèmes que n'a pu résoudre le CMT: le
redressement économique et le conflit du Sud, animiste et chrétien.
Le CMT ayant refusé d'appliquer le nouveau plan d'austérité demandé par le FMI,
celui-ci a déclaré en février 1986 qu'il n'accorderait pas son aide au Soudan.
Avec une dette civile de 10 milliards de dollars, la menace d'une famine pesant
toujours, malgré les bonnes récoltes de 1985, sur 3,5 millions de Soudanais et
la présence de plus d'un million de réfugiés, le Soudan est resté largement
tributaire de l'aide extérieure, évaluée à 1 milliard de dollars par an.
La
contradiction entre cette dépendance économique et une volonté manifeste de
non-alignement explique le rééquilibrage des relations extérieures, les
États-Unis restant le principal bailleur de fonds malgré son irritation
croissante due au rapprochement soudano-libyen.
Les liens avec l'ancienne
alliée, l'Égypte, ont été maintenus malgré l'abrogation, en avril 1986, de la
Charte d'intégration de 1982 (qui....
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