Soudan (1990-1991) La crise du Golfe, ouverte le 2 août 1990 par l'invasion du Koweït par l'Irak, a provoqué un...
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Soudan (1990-1991)
La crise du Golfe, ouverte le 2 août 1990 par l'invasion du Koweït par l'Irak, a
provoqué un raidissement supplémentaire du régime, lequel était déjà
passablement isolé au niveau international.
Avec des nuances bien peu
perceptibles, Khartoum a choisi le camp de son principal allié militaire l'Irak -, remettant en cause ses relations économiques avec l'Arabie saoudite et
le Koweït.
Cette attitude a en outre rendu plus fragile la situation des
communautés soudanaises dans le Golfe (35 000 émigrés pour les seuls Koweït et
Irak) qui restaient une source de devises potentielle pour un pays en crise
économique profonde.
Elles furent d'ailleurs victimes d'exactions dans plusieurs
pays limitrophes de l'Irak.
Le coût du choix politique soudanais, dicté par
l'anti-américanisme de ses dirigeants, a été évalué en mars 1991 à presque 400
millions de dollars, soit près de 4% du PNB.
Cette position a eu plusieurs effets importants.
D'abord elle a sonné le glas
d'un programme de réformes économiques qui aurait pu permettre une amélioration
des relations avec le FMI alors que le Soudan avait été déclaré dès septembre
1990 "pays non coopératif", dernière étape avant une exclusion de cette
institution internationale.
Cela a aussi eu pour conséquence de durcir
considérablement les discussions avec les pays donateurs autour de l'aide
d'urgence rendue nécessaire par une sécheresse plus dramatique encore que celle
de 1984-1985: on considérait, à la mi-1991, qu'environ 7 à 9 millions de
personnes étaient affectées dans le Darfour, le Kordofan, dans la province de la
mer Rouge et, bien sûr, dans le sud du pays, déjà dévasté par la poursuite de la
guerre civile, situation qui exigeait l'octroi de 1,2 million de tonnes de
grains.
Le gouvernement a refusé jusqu'en février 1991 de reconnaître
l'importance des besoins céréaliers du pays (considérant l'aide comme une
pression "impérialiste").
La communauté internationale, déjà rétive à cause de
la situation dramatique des droits de l'homme au Soudan et du soutien apporté à
l'Irak, a semblé aussi hésitante devant l'attitude....
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