Soudan (1991-1992) La junte militaire du général Omar el-Bechir, au pouvoir depuis la mi-1989 et parrainée par le Front national...
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Soudan (1991-1992)
La junte militaire du général Omar el-Bechir, au pouvoir depuis la mi-1989 et
parrainée par le Front national islamique (FNI) dirigé par Hassan el-Tourabi, a
recherché une institutionnalisation plus grande en mettant en place en février
1992 une Assemblée nationale de transition (dont tous les membres ont cependant
été nommés...).
Mais les services de sécurité ont paru toujours détenir la
réalité du pouvoir en multipliant arrestations et mises à pied arbitraires, et
en exerçant une répression plus sélective qu'auparavant.
L'islamisation
autoritaire de la société nord-soudanaise s'est donc poursuivie, malgré quelques
oppositions, notamment au sein de l'université de Khartoum en automne 1991 et en
février 1992.
L'épuration de l'armée, motivée par des complots quelquefois
fabriqués de toutes pièces, s'est poursuivie, mais le raccourcissement du
couvre-feu en mars attestait la maîtrise de la situation par la junte militaire.
Cette consolidation du régime a été rendue possible grâce à l'aide économique et
militaire qu'il a reçue de l'Irak, de la Libye, et surtout de l'Iran après la
visite du président Hachemi Rafsandjani en décembre 1991.
A l'inverse, les
relations sont toujours restées au niveau le plus bas avec l'Égypte, l'Arabie
saoudite et les États du Golfe.
A côté de cette politique d'État, sous
l'impulsion d'Hassan el-Tourabi et en étroite collaboration avec Téhéran, l'aide
aux mouvements islamiques, notamment du Maghreb, s'est intensifiée, en leur
fournissant argent, passeports diplomatiques, et en mettant des infrastructures
soudanaises à leur disposition.
Cette hospitalité accordée à des mouvements
qualifiés de terroristes en Occident, autant que l'évolution de la situation
politique en Algérie ont contribué à durcir l'attitude ou à accroître la
méfiance des États-Unis et des États européens.
Après des mois de tergiversations, le gouvernement soudanais a opté pour une
politique économique, présentant une incontestable cohérence, en conformité avec
certaines exigences du Fonds monétaire international.
La monnaie a été dévaluée
une première fois en octobre 1991, pour finir par être changée au taux du marché
libre: en l'espace de quelques mois, le dollar est passée de 12,5 à 90 livres
soudanaises.
Parallèlement, une libéralisation....
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