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Soudan (1999-2000): Les enjeux de la normalisation La scène politique soudanaise a connu de profondes transformations à compter de l'été...

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« Soudan (1999-2000): Les enjeux de la normalisation La scène politique soudanaise a connu de profondes transformations à compter de l'été 1999, sans que l'on puisse encore, à l'été 2000, en dégager clairement les implications en termes de paix et de normalisation interne.

Marginalisé en novembre 1998, le leader islamiste et président du Parlement Hassan al-Tourabi a mené une contre-offensive politique au niveau intérieur et international.

Outre sa rencontre avec l'ancien Premier ministre Sadeq al-Mahdi à Genève en mai 1999, il a multiplié les voyages à l'intérieur du pays pour mobiliser ses partisans en vue de l'assemblée générale du Congrès national, le parti dominant.

Au terme de cette réunion, en octobre 1999, il a obtenu le contrôle de la formation et proposé, quelques semaines plus tard, de modifier l'équilibre des pouvoirs en marginalisant le poste de président et en octroyant au Parlement un droit de regard sur l'équipe gouvernementale. La réaction du groupe conduit par le président Omar al-Bechir et son premier vice-président, Ali Osman Mohamed Taha, a été à la hauteur de la menace.

Le 25 novembre 1999, O.

al-Bechir rencontrait également S.

al-Mahdi et signait avec lui un "appel à la nation", ouvrant la voie à de possibles négociations : le discours guerrier s'estompait au profit d'un langage de paix plus convenu (sans changement quant à la manière dont la guerre était menée dans le sud du pays). Puis, le 12 décembre, le Parlement était dissous et l'état d'urgence décrété. Ces mesures ont été complétées, à la fin de l'année, par un remaniement ministériel d'ampleur et la nomination de nouveaux gouverneurs de région.

Le 24 janvier 2000, la crise avait trouvé un semblant de solution institutionnelle. Mais ce fragile accord s'est effondré en mai avec la mise à pied de H. al-Tourabi de son poste de secrétaire général du Congrès national et la création en juin par ce dernier d'un nouveau parti, le Congrès national populaire.

O. al-Bechir a proposé la tenue d'une réunion de tous les partis soudanais pour le mois de juillet 2000.

Rien n'indiquait que la confrontation en resterait là. Certes, cette lutte est apparue correspondre davantage à des rivalités factionnelles qu'à l'affrontement de projets politiques différents, mais le régime soudanais a su capitaliser au niveau international ces divisions intestines.

En effet, O.

al-Bechir et son groupe se sont vus parés de toutes les vertus pour s'opposer au leader islamiste, soudain seul responsable des errements de la politique soudanaise depuis juin 1989.

L'Égypte, sans considérer les multiples déclarations du président soudanais sur son militantisme islamiste et son engagement à maintenir la charia (législation islamique) et l'État islamique, a mené une véritable offensive diplomatique pour normaliser la situation du Soudan sur la scène internationale.

La Libye, le Koweït, l'Arabie saoudite, les.... »

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