« SOYEZ RÉSOLUS À NE SERVIR PLUS, ET VOUS VOILÀ LIBRES. » La Boétie Etienne de La Boétie (1530-1563), dans...
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« SOYEZ RÉSOLUS À NE SERVIR PLUS,
ET VOUS VOILÀ LIBRES.
»
La Boétie
Etienne de La Boétie (1530-1563), dans Discours de la
servitude volontaire, pose un problème fondamental· de la
politique : comment une multitude en vient-elle à obéir à un
seul homme? D'où vient que des millions d'êtres humains
acceptent de se voir privés de leur liberté pour se soumettre
à la volonté d'un seul?.
La réponse tient dans ce Discours d'une quarantaine de
pages, publié après sa mort : si un peuple se laisse opprimer,
c'est qu'il le veut bien.
Son esclavage ne tient pas à la force
du tyran mais à sa propre faiblesse.
Le tyran ne prospère que
lorsque le peuple démissionne.
Pour comprendre cette
incompréhensible soumission de multiples volontés à une
seule, il suffit de voir qu'il s'agit d'une « servitude volontaire».
Que cette multitude fasse simplement preuve de résistance passive, le pouvoir s'écroule: « Soyez résolus à ne
servir plus, et vous voilà libres.
»
En
dehors de ceux qui s'intéressent à la pensée politique,
La Boétie est surtout connu pour l'amitié qui le liait à
Montaigne, lequel occupa comme lui une charge au parle-
ment de Bordeaux.
Le goût des lettres et une certaine
élévation d'âme les rapprochaient.
Mais, cherchant les
causes de cette affection, après la mort de son ami,
Montaigne n'en trouva pas d'autre que celle qui est résumée
dans cette belle formule: « Parce que c'était lui, parce que
c'était moi.»
Montaigne publia les....
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