Sri Lanka (1989-1990) De 1988 à 1990, la situation politique n'a cessé de se dégrader dans l'ensemble de l'île, au...
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Sri Lanka (1989-1990)
De 1988 à 1990, la situation politique n'a cessé de se dégrader dans l'ensemble
de l'île, au point que Sri Lanka est devenu l'un des pays du monde où la guerre
civile est la plus meurtrière - davantage qu'au Liban -, les évaluations se
situant entre 12 000 et 40 000 victimes pour les deux années 1988-1989.
Cette
situation dramatique s'explique par la superposition d'une série de conflits.
La lutte entre les militants tamouls du LTTE (les Tigres de l'Eclam Tamoul) et
l'armée indienne, relayée par des groupes tamouls qu'elle a armés (l'Armée
nationale tamoule), s'est poursuivie jusqu'à la fin de 1989.
Mais le conflit le
plus meurtrier a opposé le gouvernement de Ranasinghe Premadasa issu des
élections présidentielles de décembre 1988, marquées par la violence et les
fraudes, et des législatives de février 1989, au JVP (Janata Vimukthi Peramuna,
Front de libération du peuple).
Cette organisation extrémiste cinghalaise, en
dénonçant l'accord indo-sri-lankais de 1987 (aux termes duquel les troupes
indiennes étaient intervenues dans l'île) comme un abandon de souveraineté, et
en accusant de corruption et de trahison l'ensemble de la classe dirigeante, a
obtenu l'appui d'une fraction importante de la jeunesse cinghalaise.
Le JVP a
lancé une campagne de terreur et d'intimidation contre les membres du parti au
pouvoir, les militants de l'opposition démocratique qui avaient approuvé
l'accord de 1987, puis contre les policiers, les militaires et leurs familles.
En désorganisant les échanges, les services de santé et l'enseignement par des
grèves répétées, le JVP a créé un intense sentiment d'insécurité que le
gouvernement, après une période de désarroi, a retourné à son profit.
A partir du milieu de 1989, ce sont les milices armées par le gouvernement qui
ont....
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