Sri Lanka (1997-1998) Le 4 février 1998, Sri Lanka a célébré le cinquantenaire de son indépendance dans une atmosphère tendue...
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Sri Lanka (1997-1998)
Le 4 février 1998, Sri Lanka a célébré le cinquantenaire de son indépendance
dans une atmosphère tendue : au cours de l'année écoulée, le conflit séparatiste
tamoul est resté dans l'impasse, la popularité du gouvernement de Mme Chandrika
Kumaratunga s'est quelque peu érodée, mais la croissance économique s'est
maintenue en dépit de la crise asiatique.
Les troupes gouvernementales ont engagé une vaste opération (baptisée Jaya
Sikurui) visant à désenclaver la péninsule septentrionale de Jaffna, jadis fief
du groupe militant des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE,
séparatistes tamouls), dont les forces gouvernementales avaient repris le
contrôle en 1995-1996.
Au bout d'un an de combats meurtriers, un tiers de la
route restait aux mains des séparatistes.
La corruption et l'incompétence d'une
partie de l'État-Major ont entraîné de nombreuses désertions.
Les LTTE ont
répliqué à cette opération militaire en multipliant les attentats dans le sud du
pays contre des objectifs symboliques, tels que le World Trade Center à Colombo
(15 octobre 1997) et le temple de la Dent du Bouddha à Kandy (25 janvier 1998),
et contre la population civile.
Ils ont continué à refuser d'entrer dans un
processus de négociation, considérant que le projet de fédéralisme proposé par
le gouvernement ne répondait pas à leurs revendications et n'avait pas le
soutien de l'opposition.
En effet, le gouvernement de l'Alliance populaire (PA) de C.
Kumaratunga, élue
présidente en 1994 avec 62 % des suffrages, ne disposait que d'une très fragile
majorité parlementaire lui interdisant d'engager des réformes constitutionnelles
sans l'aval de l'opposition menée par le Parti national unifié (UNP, dirigé par
Ranil Wickramasinghe, au pouvoir de 1977 à 1994).
Cette opposition comptait....
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