Sri Lanka (1998-1999): Guerre sans merci avec l'insurrection tamoule Quinze ans après le début de la guerre opposant l'armée gouvernementale...
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Sri Lanka (1998-1999): Guerre sans merci avec l'insurrection tamoule
Quinze ans après le début de la guerre opposant l'armée gouvernementale (plus de
100 000 hommes) et les troupes indépendantistes des Tigres de libération de
l'Eelam tamoul (LTTE), aucune issue militaire ni politique ne se dessinait.
L'inflexibilité du chef de la guérilla tamoule, Vellupillai Prabhakaran, et
l'opportunisme du leader de l'opposition, Ranil Wickramasinghe, ont vidé de leur
substance les propositions du gouvernement de Mme Chandrika Kumaratunga
(établissement d'un régime quasi fédéral donnant une autonomie poussée aux
régions tamoules du nord et de l'est de l'île) ; les milieux d'affaires et des
personnalités bouddhistes et chrétiennes ont néanmoins tenté d'ouvrir un espace
de négociation.
En raison des pertes élevées et des désertions, Colombo a renoncé à s'emparer de
la route qui lui aurait permis de désenclaver ses troupes occupant la péninsule
septentrionale de Jaffna, où se concentre la majorité de la population tamoule.
Les LTTE ont cherché à empêcher la normalisation de cette région en assassinant
à deux reprises les maires élus de la métropole du Nord, en attaquant des
convois maritimes d'approvisionnement et de transport de civils, et en abattant
un avion d'une compagnie privée.
Dans le Sud, ils ont organisé un attentat
spectaculaire contre le temple de la Dent du Bouddha à Kandy, en janvier 1998.
Leur puissance repose largement sur leur organisation internationale (appuis et
moyens financiers considérables venant de la diaspora), ainsi que sur une
logistique très sophistiquée, qui en fait l'un des systèmes mafieux les plus
efficaces du monde.
La guerre affecte gravement une population civile directement exposée dans le
Nord et l'Est (centaines de....
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