Sri Lanka (2001-2002): Vers un nouveau processus de négociation pour la paix ? Entre septembre 2001 et avril 2002, la...
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Sri Lanka (2001-2002): Vers un nouveau processus de négociation pour la paix ?
Entre septembre 2001 et avril 2002, la situation politico-militaire à Sri Lanka
s'est trouvée profondément modifiée par la convergence d'une contrainte
internationale - la pression exercée par les États-Unis sur les mouvements
terroristes à la suite des attentats du 11 septembre 2001 sur leur territoire et d'une contrainte interne - la victoire aux élections législatives anticipées
de décembre 2001 de l'opposition de droite (Parti national uni, UNP).
Le premier
facteur a obligé les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) à consentir,
fin décembre 2001, une trêve dans la lutte armée ponctuée d'attentats
terroristes qu'ils mènent depuis les années 1980 pour l'indépendance de la
partie à majorité tamoule de l'île (le Nord et l'Est).
Ils ont signé, en février
2002, un accord de cessez-le-feu, préliminaire à des négociations avec les
autorités de Colombo sous l'égide d'intermédiaires norvégiens qui avaient repris
leur médiation interrompue l'année précédente.
Le second facteur a créé une
situation inédite de cohabitation : la présidente Chandrika Kumaratunga, leader
de l'Alliance populaire de gauche (réélue pour cinq ans en décembre 1999), qui
s'était enlisée dans une politique belliciste à l'instigation de son entourage,
a perdu les élections législatives et a dû prendre pour Premier ministre son
rival Ranil Wickramasinghe, leader de l'UNP, qui avait fait campagne pour une
solution négociée du conflit, dont il dénonçait le coût incompatible avec la
poursuite du développement du pays.
Cette cohabitation a, pour la première fois,
conduit les deux principaux partis cinghalais à cesser de faire de la surenchère
et à s'engager dans un processus de négociation, mais elle risquait d'éclater si
aucun résultat tangible n'était obtenu.
La population civile, toutes communautés confondues, a accueilli avec
enthousiasme ce progrès vers la paix, et la reprise de la circulation des
personnes et des marchandises réalisait un début de réconciliation nationale.
Mais ce processus risquait d'achopper sur la question du statut futur des
régions tamoules : le leader des LTTE, Velupillai Prabhakaran, continuait en
effet de réclamer l'indépendance, moyennant quelques concessions à la communauté
musulmane....
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