Succédant aux massacres de 1965 et 1972, de nouvelles tueries inter-ethniques ont ensanglanté, en août 1988, les communes de Ntega...
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Succédant aux massacres de 1965 et 1972, de nouvelles tueries inter-ethniques ont ensanglanté, en août
1988, les communes de Ntega et Marangara, dans le nord du pays, entre populations hutu et tutsi.
5 000
morts selon les autorités, probablement quelques milliers de plus selon de nombreux observateurs.
Il
semble qu'à un soulèvement subit d'une partie de la population hutu contre ses concitoyens tutsi, ait
succédé une répression militaire sauvage et impitoyable.
L'armée burundaise, dans sa quasi-totalité
composée de Tutsi (lesquels représentent 15% de la population mais dirigent politiquement le pays
depuis son indépendance), a par la violence de sa "pacification" généré la fuite de quelque 60 000
Burundais vers le Rwanda voisin.
Le profond traumatisme créé par les massacres a précipité une évolution politique déjà sous-jacente
depuis l'avènement de la IIIe République (3 octobre 1987), avec la nomination le 19 octobre 1988 d'un
Premier ministre hutu, Adrien Sibomana, et d'un nouveau gouvernement paritairement composé de Hutu
et de Tutsi.
Une Commission nationale a été chargée de réfléchir sur le problème de l'unité nationale et
de proposer des solutions.
En novembre 1988, à l'appel de la commission quadripartite Burundi-Rwanda-Zaïre-Haut Commissariat
des Nations unies pour les réfugiés, l'heure du retour volontaire sonnait pour la grande majorité des
réfugiés.
Il ne restait, début 1989, qu'un petit "noyau" d'un millier de personnes.
Dans le même temps,
un programme de réhabilitation d'un montant de cinq millions de dollars a permis de venir en aide aux
populations sinistrées: reconstruction, aide alimentaire,....
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