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Suède (1988-1989): Le royaume des sociaux-démocrates En 1989, les sociaux-démocrates suédois célèbrent le centenaire de la fondation de leur parti....

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« Suède (1988-1989): Le royaume des sociaux-démocrates En 1989, les sociaux-démocrates suédois célèbrent le centenaire de la fondation de leur parti.

En 1988, ils ont fêté leurs cinquante ans au pouvoir: de 1932 à 1976 et de nouveau à partir de 1982, après une parenthèse "bourgeoise".

En remportant les élections législatives (elles ont lieu tous les trois ans) pour la troisième fois consécutive, le 18 septembre 1988, ils ont entamé leur "deuxième cinquantenaire".

Il semble que la Suède ne puisse être gouvernée que par les sociaux-démocrates! Les élections de 1988 ont cependant été marquées par une petite "révolution": l'entrée des "verts" au Riksdag.

C'est la première fois depuis 1918 qu'un nouveau parti entre au Parlement.

Mais, contrairement à ce que beaucoup de sociaux-démocrates craignaient, les écologistes ne sont pas en position d'arbitre.

Avec les 21 mandats communistes, qui apportent la plupart du temps leur soutien sans participer au gouvernement, les 156 sociaux-démocrates dépassent la majorité dont ils ont besoin (175).

Le scrutin de 1988 était le premier sans Olof Palme, président et figure de proue du Parti social-démocrate, assassiné le 28 février 1986 en sortant du cinéma, en plein centre de Stockholm. Christer Petersson, quarante et un ans, arrêté en décembre 1988, alcoolique et drogué notoire, a été formellement reconnu par Lisbeth Palme comme étant l'assassin.

La cour d'assises de Stockholm devait se prononcer fin juillet 1989. S'il était reconnu coupable, cela arrangerait tout le monde: ce serait le geste d'un fou.

Il faut reconnaître que, depuis la disparition d'O.

Palme, la vie politique suédoise s'est beaucoup calmée, voire décrispée.

Premier ministre de 1969 à 1986, O.

Palme a marqué ces années au pouvoir par son tempérament d'infatigable "lutteur politique" et son goût de la polémique.

Ingvar Carlsson, qui lui a succédé à la tête du parti et du gouvernement en mars 1986, a su, par sa modération et son pragmatisme, maintenir la cohésion des sociaux-démocrates et les mener à la victoire.

Le fait de n'avoir perdu que trois mandats par rapport au scrutin de 1985, en raison de la poussée des "verts" (la plupart ont une sensibilité de gauche), peut être considéré comme un succès.

Ce sont les libéraux et les modérés (ex-conservateurs) qui ont été les grands perdants de cette consultation. L'autre grand artisan de la victoire a été le ministre des Finances, Kjell-Olof Feldt, cinquante-sept ans.

C'est le véritable homme fort du gouvernement: la rigueur de sa gestion et la qualité de ses relations avec les syndicats ont permis à l'économie suédoise de sortir du gouffre. Redressement économique Lorsque les sociaux-démocrates sont revenus au pouvoir en 1982, le déficit budgétaire était en effet de 87 milliards de couronnes (autant de FF), soit 13% du PIB ; en janvier 1989, K.-O.

Feldt a, pour la première fois depuis 1962, présenté un budget en excédent.

En 1988, la croissance a été de l'ordre de 2,5%. L'industrie tourne à pleine capacité, après s'être remarquablement restructurée, sans à-coups et sans provoquer de drames sociaux.

Quant au chômage, il est passé en dessous de 2%, résultat remarquable obtenu en misant des sommes considérables sur la formation à tous les niveaux.

La balance commerciale présente elle aussi un excédent de 26 milliards de couronnes et le déficit de la balance des paiements ne correspond qu'à 1,5% du PIB. Seuls points noirs - et ils sont chroniques: un taux d'inflation de 6,5-7% au printemps 1989 et des salaires qui augmentent deux fois plus vite que dans les pays concurrents (notamment le Royaume-Uni et l'Allemagne fédérale).

Malgré tous ses efforts, K.-O.

Feldt n'est pas parvenu à enrayer la spirale prix-salaires, encore plus pernicieuse en période de surchauffe.

Les industriels, qui n'arrivent pas à trouver le personnel qualifié dont ils ont besoin, sont prêts à fixer des rémunérations plus élevées que celles qui sont prévues dans les conventions collectives. La réforme fiscale En revanche, K.-O.

Feldt a créé la sensation en présentant, quelques semaines seulement après les élections de septembre, les grandes lignes d'une réforme fiscale en profondeur.

Celle-ci doit être.... »

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