Devoir de Philosophie

Suède 1991-1992 Avec 38,2% des voix, les sociaux-démocrates suédois ont enregistré aux élections législatives du 15 septembre 1991 leur plus...

Extrait du document

« Suède 1991-1992 Avec 38,2% des voix, les sociaux-démocrates suédois ont enregistré aux élections législatives du 15 septembre 1991 leur plus mauvais score depuis 1928, au profit des conservateurs (22%, +3,7% par rapport à 1988) et des chrétiens-démocrates (7,2% des voix contre 2,9%).

Le Parti de la nouvelle démocratie, populiste d'extrême droite et nouveau venu, a rassemblé les suffrages de 6,8% des Suédois. Le leader conservateur Carl Bildt a formé un gouvernement intégrant les quatre partis bourgeois traditionnels, dont les libéraux et les centristes ex-agrariens, tous deux affectés par une baisse de leur score électoral (respectivement passés de 12,1% à 9,2% et de 11,3% à 8,4%).

Cependant, minoritaire et fragmentée, la coalition devrait dépendre de l'arbitrage des nouveaux démocrates (25 sièges). En 1991-1992, la Suède a offert l'image d'une société plus instable, troublée par la poussée du libéralisme, le recul de la social-démocratie et des valeurs contestataires (gauche ex-communiste et Verts), l'apparition de "nouveaux pauvres" et la montée du racisme.

Pour autant, il serait abusif de proclamer la fin du "modèle suédois", à la fois parce qu'il fut égratigné dès avant 1991 par les sociaux-démocrates eux-mêmes (en matière de fiscalité ou de stabilisation des salaires) et parce que le système de relations sociales qui en est le fondement n'a pas été atteint. Le gouvernement de Carl Bildt s'est attelé à la mise en oeuvre d'une politique économique libérale: démantèlement graduel des fonds salariaux gérés par les syndicats, encouragement de l'épargne privée, libéralisation des investissements étrangers, privatisations, abaissement progressif de la pression fiscale (impôt sur la fortune, baisse de la TVA.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓