Suède (1997-1998) Après un début d'année encore difficile, l'économie de la Suède a entamé un redressement durant l'été et l'automne...
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Suède (1997-1998)
Après un début d'année encore difficile, l'économie de la Suède a entamé un
redressement durant l'été et l'automne 1997.
Prévoyant un excédent budgétaire en
1998, le chef du gouvernement social-démocrate Gõran Persson a rejeté, dès le 19
septembre 1997, l'éventualité d'allégements fiscaux et proposé une augmentation
des dépenses en faveur de la protection sociale, de la santé et de l'éducation
(8 milliards de couronnes) et une allocation annuelle égale à 2 % du surplus en
faveur de l'emploi.
La reprise économique s'est traduite par une explosion en
volume des importations (+ 11,7 %) et des exportations (+ 12,8 %) qui ont
contribué à hauteur de 50 % à la croissance du PIB (1,8 %).
La balance
commerciale et les comptes courants sont restés excédentaires (respectivement
138,8 et 48 milliards de couronnes).
En dépit d'une hausse des salaires (3,4 %)
largement supérieure à l'inflation (1,6 %), la forte productivité et la
stabilisation de la couronne ont permis une amélioration de la compétitivité
suédoise en 1997.
Cependant, dès le mois de janvier 1998, la crise asiatique laissait présager des
conséquences dommageables pour les exportations et l'activité des
multinationales, parmi lesquelles Ericsson, Electrolux et Volvo.
La fragilité de
la relance s'est matérialisée par la chute des investissements industriels (-6,9
%), le maintien du taux de chômage à 9,1 % en 1997 (12,3 % si l'on inclut les
personnes en formation et les emplois aidés) et les milliers de licenciements à
Ericsson ou dans l'industrie de la défense (déficit budgétaire estimé de 10,3
milliards de couronnes pour 1998-2001).
Une augmentation annuelle des salaires supérieure à la fourchette 1,5 %-2,5 % a
été jugée dangereuse pour l'emploi par le patronat et le ministre des Finances
Erik Asbrink, lesquels ont adressé une mise en garde aux syndicats lors des
négociations salariales de mars 1998.
La confédération syndicale nationale (LO,
Lands Organisasjonen) et le Parti de gauche (ex-communiste) ont exigé des
efforts supplémentaires dans la lutte pour l'emploi, mais le gouvernement devait
annoncer lors de la présentation du budget 1999, le 14 avril 1998, l'abandon de
deux programmes de formation et de soutien à l'emploi (couvrant 80 000
salariés).
La campagne pour les élections législatives devant avoir lieu en septembre 1998
avait commencé de facto à l'été 1997.
Le Parti social-démocrate a renforcé son
image dans l'opinion (+ 9 points dans les sondages en mars 1998 par rapport à
mars 1997), mais le gouvernement de G.
Persson s'est souvent heurté à ses
adversaires politiques.
Le leader du Parti conservateur Carl Bildt s'est efforcé
de rassembler le centre droit (libéraux et démocrates-chrétiens seulement, le
Centre - ex-agrarien -....
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