Devoir de Philosophie

Suffit-il d'avoir raison pour convaincre? Introduction i' Avoir raison, c'est côtoyer ou posséder une vérité. La vérité s'impose-t-elle-d'elle-même à autrui?...

Extrait du document

« Suffit-il d'avoir raison pour convaincre? Introduction i' Avoir raison, c'est côtoyer ou posséder une vérité. La vérité s'impose-t-elle-d'elle-même à autrui? Ou faut-il au contraire raider à ' être victorieuse de l'opinion fausse? Avoir raison est-il une condition suffisante pour convaincre? Mais est-ce au moins une condition nécessaire? l..

Un manque d'évidence { ; - Il serait sans doute rassurant de penser que:ce)ui quï,a.raison,.ayant:.aussi,la raison:pour Jui, n'a pas besoin d'efforts particuliers pour amener autrui à partager son point de vue.

Mais on constate qu�il n'en va guère ainsi:.

,, _ • • pour des raisons psychologiques: -l'interlocuteur peut ne pas vouloir ,, reconnaître qu'il a tort et s'obstiner dans son erreur; r •• • pour des raisons affectives ou inconscientes: dans une discussion, chacun .cherche à avoir raison.

Mais le simple désir peut l'emporter sur la rationalité; et l'interlocuteur de « mauvaise foi» se crispera sur son refus; • pour des raisons idéologiques (rappeler brièvement le cas de Galilée); • pour des raisons de cohérence apparente :.

« Le vrai peut quelquefois n'être pas vraisemblable.

» On peut dès lors avoir raison: sans même le savoir, en Je sachant mais en ayant les apparences contre soi; • dans le premier cas, si l'on n'a pas conscience d'avoir raison, on ne fera rien pour amener l'autre à partager le point de vue juste; ,. • dans le second cas, la conscience d'avoir raison ne suffit pas pour venir� à bout des apparences trompeuses. II.

La conviction ne se donne guère - Aussi est-il nécessaire en général, si l'on veut convaincre parce que l'on a raison, de le prouver; • ce peut être par une argumentation et une démonstration logique (Je cas limite: une discussion en mathématiques: face à une pure démonstration, la réaction afkctive disparaît; on ne saurait refuser que l'autre ait raison parce qu'on n'a pas «envie» d'admettre la rigueur de ses déductions..,.:­ à moins de choisir franchement l'irrationalité); • ce peut être en ayant recours à une preuve empirique ou expérimentale. - Si, par contre, on demeure à l'intérieur de la seule discussion, la mauvaise foi d'autrui peut suffire à rendre inefficace le fait que j'ai raison. - Dès lors, je suis obligé, même si je peux regretter de devoir en venir là, dé rendre ma pensée plus séduisante par artifice, de façon à garantir qu'elle puisse convaincre. - C'est ici qu'intervient la rhétorique, comme science du«beau» langage, ou du langage efficace,.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓