Suisse (1984-1985) La Suisse occupe une place tout à fait originale en Europe occidentale: faiblement touchée par la récession, elle...
Extrait du document
«
Suisse (1984-1985)
La Suisse occupe une place tout à fait originale en Europe occidentale:
faiblement touchée par la récession, elle n'a pas eu à subir l'"austérité", et
les grands débats qui ont agité l'opinion (les referendums en témoignent)
concernaient plus des faits de société que des dossiers spécifiquement
économiques.
D'autant que l'amélioration de la conjoncture internationale a levé
les incertitudes relatives à l'industrie: la production a nettement augmenté en
1984, y compris dans l'horlogerie, qui avait connu la crise la plus sérieuse.
Certes, les restructurations ont entraîné parfois une diminution des emplois, et
le chômage a eu tendance à s'accroître ; mais il a à peine dépassé 1% de la
population active...
L'attitude vis-à-vis des étrangers reste pleine d'ambiguïté.
Malgré l'échec
répété des "initiatives populaires" xénophobes, la réglementation de
l'immigration s'est progressivement durcie, notamment pour le regroupement des
familles ; il est vrai que les étrangers représentaient en 1984 25% de la
population active, et que la crainte d'une augmentation du chômage était très
vive.
Plus étonnant est le contingentement des investissements étrangers dans
l'immobilier, entré en vigueur en 1985 ; il a eu pour origine une proposition
d'interdiction totale (pour les résidences secondaires) appuyée à la fois par la
droite xénophobe, les socialistes (hostiles à la spéculation foncière) et les
écologistes ; le projet a été repoussé d'extrême justesse, grâce à l'opposition
massive des cantons touristiques, mais il en a été tenu compte dans la nouvelle
législation.
Tout cela a fait moins de bruit hors des frontières que les taxes
routières créées par referendum en 1984, qui s'appliquent aussi aux véhicules
étrangers circulant sur le réseau suisse ;....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓