Suisse (2002-2003) : Timide ouverture L'année 2002 en Suisse a été marquée par le retrait de la vie politique de...
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Suisse (2002-2003) : Timide ouverture
L'année 2002 en Suisse a été marquée par le retrait de la vie politique de Ruth
Dreifuss, première femme à avoir accédé à la présidence de la Confédération.
La
socialiste genevoise a vu une autre socialiste genevoise, Micheline Calmy-Rey,
lui succéder au Conseil fédéral, le gouvernement suisse formé de sept membres.
Ce départ a également donné lieu à une nouvelle répartition des départements
(ministères).
M.
Calmy-Rey dirigeait le département des Affaires étrangères,
auparavant entre les mains de Joseph Deiss.
Ce dernier occupait désormais le
département fédéral de l'Économie laissé vacant par Pascal Couchepin, lequel a
choisi de prendre la tête du département de l'Intérieur (social, santé,
formation, recherche et culture).
Les Suisses ont été consultés sur d'importantes questions en 2002 : lors de la
votation du 3 mars, une majorité du peuple suisse a ainsi accepté l'adhésion à
l'ONU.
Le 2 juin, à l'issue d'un débat chargé d'émotions, les citoyens
helvétiques ont approuvé, à plus de 70 % des suffrages exprimés, un projet
autorisant l'interruption volontaire de grossesse (IVG).
Le 24 novembre enfin,
les Suisses ont de justesse refusé de durcir la législation concernant les
demandeurs d'asile.
Ils ont en revanche accepté une révision de la loi sur
l'assurance chômage donnant une base solide au financement de cette assurance
dont les prestations seraient mieux ciblées.
L'année 2002 fut aussi, dans une certaine mesure, celle de l'ouverture prudente
vers l'extérieur.
Outre la votation qui a permis au pays d'adhérer à l'ONU, les
Suisses se sont un peu rapprochés de leurs voisins de l'Union européenne (UE).
Sept accords bilatéraux, à l'issue de longues négociations entre la Suisse et
ses partenaires de l'UE, sont entrés en vigueur le 1er juin.
Ils concernent la
libre circulation des personnes, les transports aériens et terrestres,
l'agriculture, les marchés publics, la recherche et les obstacles techniques au
commerce.
Par ailleurs, l'année 2002 a été l'occasion pour les Suisses de se pencher à la
fois sur leur passé et sur leur avenir.
Présidée par l'historien Jean-François
Bergier, la commission d'experts chargés de faire la lumière sur l'attitude de
la Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale a rendu son rapport final le 22
mars 2002.
À l'issue de cinq ans de travail, cet ouvrage de 11 000 pages a
révélé l'étroite collaboration....
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