Sujet : Comment un auteur peut-il contribuer à améliorer la société à travers ses oeuvres ? Problématique : Le sujet...
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Sujet : Comment un auteur peut-il contribuer à améliorer la société à travers ses oeuvres
?
Problématique :
Le sujet propose d’aborder le rôle de l’auteur et la fonction de l’œuvre au sein de la
société.
Il s’agit vraisemblablement de discuter de la mission de l’homme de lettres et de
sa capacité à faire évoluer les mentalités (par extension la société) vers un idéal.
De ce fait, il est intéressant de se s’interroger sur la manière dont procède les
auteurs pour contribuer à améliorer la société : quelle utilité peuvent-ils avoir dans la
société et de quelles armes disposent-ils ? Ce statut de « privilégié » n’oblige-t-il pas
finalement à les considérer comme des écrivains engagés ?
I/ Rôle et fonctions de l’auteur : vivre et s’engager pour la société
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L’homme de lettres est avant tout un citoyen du monde, il a donc un devoir envers
autrui.
Un devoir de mémoire, un devoir de lutte contre l’intolérance, la tyrannie,
l’injustice… qui se traduit sur le papier, puisque son arme principale n’est autre que
« sa plume ».
Écrivain engagé, « intellectuel engagé »… Cet adjectif, connaît un vif
succès au XXe siècle et définit une attitude que Victor Hugo ou Émile Zola avaient déjà
adoptée.
L’écrivain ne vit pas dans une tour d’ivoire, il appartient à la cité et doit
prendre parti, notamment sur la scène politique.
Héritier des philosophes des Lumières,
le poète du XXe siècle par exemple se donne pour mission de s’engager à changer la
vie.
Une position qui est devenue à ses yeux une nécessité existentielle et un rôle qui
est autant social qu’humanitaire.
Il s’agit, en effet, de guider le peuple dans sa marche
vers l’avenir, de contribuer à améliorer la société, Victor Hugo l’avait formulé ainsi:
« Peuples, écoutez le poète !» (« Les rayons et les ombres »).
L’expérience poétique (de poiein qui signifie « faire ») s’impose comme une absolue
nécessité et s’articule à la difficulté d’affronter le monde.
Cette conception se retrouve
aux siècles précédents, notamment dans Les châtiments de Victor Hugo, la plus
représentative d’une poésie de combat contre un pouvoir autoritaire ou bien dans Les
Tragiques d’Agrippa d’Aubigné au XVIe siècle…Vraisemblablement l’engagement
politique en poésie est à considérer comme l’un des moteurs potentiel de l’écriture.
Toutefois les écrivains, philosophes des Lumières étaient eux aussi des intellectuels
engagés.
C’est avec le « J’accuse !» que la figure de l’intellectuel engagé prend alors
la figure qu’on lui connaît.
Son milieu de naissance étant la polémique, c’est l’esprit qui
le caractérise.
Il se dresse contre l’ordre établit, il vit pour défendre les droits des
citoyens.
Les années 1940 et les suivantes ne favorisent pas l’attitude désengagée.
La guerre,
un fait marquant du XXe siècle (la France ne sera en paix qu’en 1962), est à la base de
cette écriture moderne (Grande guerre, Guerre d’Espagne, Seconde Guerre mondiale,
décolonisation construisent et déconstruisent l’homme moderne).
Les conflits font des
victimes chez les intellectuels.
Elles influent sur leur mode de pensée : faut-il être
pacifiste ou soutenir certaines causes ? Diverses sortes d’implications sont possibles :
être résistant comme René Char ou participer au pouvoir comme André Malraux…
II/ Les « victoires » de l’œuvre littéraire :
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Dans Madame de Bovary, de Gustave Flaubert, le lecteur est placé devant ce que
l’on nomme une mise en abyme.
C’est-à-dire que le personnage éponyme Emma
Bovary, au même titre que nous, se prend au jeu de l’invitation au voyage « littéraire ».
Ici l’utilité de l’homme de lettres et de son oeuvre est nettement significatif : il aide
Emma, qui vit où plutôt survit dans un monde qu’elle ne supporte pas, à pénétrer dans
un univers fantasmé.
Ce personnage est intéressant, car il est conçu à notre image.
L’écrivain sait qu’il est utile à la société du moment qu’il nous....
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