Sujet de littérature comparée Thème : l'image du Christ dans la littérature. Romano Guardini affirme que le Prince Mychkine est...
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Sujet de littérature comparée
Thème : l'image du Christ dans la littérature.
Romano Guardini affirme que le Prince Mychkine est «un
symbole du Christ, mais où rien de divin ne se trouve mimépar
le personnage».
Pour lui, «l'absence de ce côté parachève le
symbole et lui donne tout son s-ens».
Ce jugement qui concerne
l'idiot de Dostoïevski peut-il être également appliqué à Nazarin
de Galdos et au Christ recrucifié de Kazantzaki ?
Analyser le sujet
Trois expressions de Romano Guardini doivent attirer l'atten
tion : «symbole du Christ», «rien de divin ne se trouve mimé par
le personnage», ce qui «parachève le symbole et lui donne tout son
sens».
Deux mots méritent d'être éclairés, «symbole» et «parachever».
Un symbole est en général un signe concret qui évoque un élément
abstrait sous-entendu, une sorte de comparaison sans second
terme.
C'est un moyen d'exprimer indirectement, de suggérer.
Le
verbe «parachever» signifie quant à lui, conduire au dernier point
de perfection, donner la dernière touche, celle qui livre enfin un
ensemble accompli.
Il faut noter la manière dont Romano Guardini s'exprime.
Le
critique italien souligne volontairement, grâce à un mode d'ex
pression particulier, le passage de l'un à l'autre des trois éléments
retenus en créant entre eux un rapport logique fondamental.
En
effet, sa réflexion progresse par une succession de paradoxes.
Le
premier est mis en valeur par la présence de la conjonction de
coordination adversative «mais», le second, tout au contraire,
apparaît du fait d'une sorte d'asyndète.
Si l'on reprend en les
caricaturant un peu les termes et la construction utilisés, on
comprend qu'il y a symbole christique, mais sans intrusion du
divin, ce qui justement confère au symbole sa signification pro
fonde...
Pour être véritablement efficace, la problématique choisie
devra intégrer ces paradoxes et donner le moyen de faire la lumière
sur leur raison d'être.
Le sujet ne sera en effet bien traité que si les
tenants et les aboutissants de ces paradoxes sont cernés.
Interroger le sujet, choisir et structurer une
problématique
Problématique
Interrogations
Quelles sont les ambitions et les
limites des trois projets littéraires?
➔
Troisième partie
Pourquoi la figure du Christ s'estelle imposée aux trois romanciers ?
➔
Question de départ de réflexion destinée à faire naître
des interrogations plus profondes.
➔
Deuxième partie
Qu'est-ce que la figure du Christ
remet en question ?
➔
Idée à retenir et à considérer,
mais ne pouvant constituer
la substance d'une grande
partie.
Comment l'absence du côté divin
peut-elle parachever le symbole et
lui donner tout son sens ?
➔
Troisième partie
Y a-t-il ressemblance, correspondance, ou analogie entre les héros
des trois romans et le Christ ?
➔
Question intéressante introduisant le statut des personnages dans les œuvres, mais
Que peut bien signifier le symbole
s'il perd le côté divin du modèle ?
B.
Il faut noter que le personnage lui-même refuse l'identifica
tion au Christ.
Ce sont les autres qui voient en lui un saint.
Notes à rédiger: - Andara à Nazarin : «Je sais que vous êtes un
saint».
- Yannakos à Manolios: «Tu es un saint».
Mais chacun se considère comme un pécheur.
Notes à rédiger : - Nazarin: «Je suis un triste pécheur comme vous
autres, je ne suis pas parfait».
- Manolios : «Je suis un pécheur, un grand pé
cheur».
- Nazarin réagit contre ce qui est selon lui une
superstition.
Il ramène la guérison de l'enfant à la
science.
Son «que viens-tu chercher?» à Andara
suggère le contraire de s'évader de prison ; comme
Pierre, rejet du supplice de la croix.
Désir de s'assumer comme homme.
Ce manque premier de l'Incarnation chez les personnages -on
pourrait excepter l'Idiot dont l'arrivée en Russie constituerait une
Incarnation, mais ce n'est qu'une socialisation: «Je vais vers les
hommes» -semble faire d'eux moins des symboles du Christ que
de destinées exemplaires d'hommes cherchant à affirmer Dieu sur
Terre.
Notes à rédiger: - Manolios veut «accompagner le Christ au long
des chemins», être son «héraut».
L'arrivée du
père Photis permet aux faux apôtres et au faux
Christ de révéler leur part divine.
Mais tentation
sexuelle pour Manolios (exemple de la chair de la
sculpture du Christ qui devient celle de Kateri
na : «Fermant les yeux, Manolios se mit à ca.res
ser du bout des doigts, lentement, tendrement le
visage du Christ.
..
» - même rapport du Prince
avec Aglaïa et Nastassia-).
- Désir de sacrifice individuel de Manolios :
«pénétrer au Paradis en tenant les instruments du
martyre -une couronne d'épine, une croix et cinq
clous».
Christ : modèle d'un désir égoïste.
- Nazarin également «recherche les outrages du
martyre».
dans le rapp01t entre !'Ecriture sainte et l'écriture romanesque,
entre le récit évangélique, la personnalité à la fois humaine et
divine du Christ, et le récit ainsi que les personnages romanesques.
Rapport de ressemblance, de correspondance ou bien d'analogie ?
Romano Guardini voit, pour sa part, dans le Prince Mychkine
un «symbole du Christ», c'est-à-dire une incarnation exemplaire,
grâce à un personnage, du message et de la vie du Christ, mais dans....
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