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Sujet En utilisant vos connaissances et les documents joints, expli­ quez pourquoi la balance commerciale de la France est généra­...

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« Sujet En utilisant vos connaissances et les documents joints, expli­ quez pourquoi la balance commerciale de la France est généra­ lement déficitaire depuis 1970. (Paris, Versailles, Créteil, juin 1987.) DOCUMENT 1 Balance des paiements - (en % du P.I.B.) 1,5 0,9 -2 - 1,5 - 2.2 Balance commerciale (en % du P.I.B.) -2 -3 1974 1976 1976 ·1977 1978 1979 1980 1981 1912 1981 1984 1985 Source : Ministère des Finances, Notes bleues, n ° 265. DOCUMENT2 Solde des échanges de marchandises par produits (en milliards de francs) 100 -- 50 AGRC).ALtMENTAIRE == 0 -- ·- -50 -100 50 0 -50 - -150 -200 100 INDUSTRIE -100 ' ENERGt�== - := ,;.150 11114 11115 1111e 111n 11178 111111 111eo 111a1 111&2 11183 11114 11185 -200 Source : Ministère des Finances, Notes bleues, n ° 265. DOCUMENT3 Commerce extérieur en 1985 (en milliards de francs) BIENS INTERMtDIA/RES Les secteurs déficitaires Les secteurs excédentaires Source : Centre français !lu commerce extérieur, !_ 985. DOCUMENT4 Part de marché dans les importations en provenance de l'O.C.D.E. 1970 1978 1983 1984 19851 Parts détenues dans les importations japonai�es par - les Etats-Unis ............ - la R.F.A.

............... - le Royaume-Uni ........... - la France ............... 55,7 6,1 4,0 1,9 46,3 6,2 4,3 2,4 51,7 5,0 4,1 2,7 50,7 5,0 4,2 2,3 52,6 5,3 3,2 2,4 Parts détenues dans les importations américaines par : - le Japon ...

" ........... - la R.F.A.

............

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. - le Royaume-Uni ........... - la France ............... 20,5 10,9 7,7 3,3 25,6 10,4 6,7 4,2 27,5 8,5 8,3 4,0 28,9 8,6 7,3 4,1 30,8 9,1 6,3 4,4 Parts détenues dans les importations allemandes par : - la France ............... - les États-Unis ............ - le Royaume-Uni ........... - le Japon ......

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' . 16,4 14,2 5,0 2,1 15,5 9,6 6,6 4,0 15,0 9,3 9,1 5,0 13,0 9,4 10,0 5,6 14,0 9,7 10,6 5,6 Parts détenues dans les importations britanni9ues par - les Etats-Unis ............ - la R.F.A.

............... - la France ............... - le Japon ............... 19,6 9,2 6,1 2,2 14,9 15,9 11,3 4,5 13,9 17,9 9,4 6,2 14,7 17,3 9,2 5,9 16,92 17,1 9,1 5,6 .. 1.

Moyenne du premier semestre. 2.

Moyenne des quatre premiers mois de l'année. Source : B.N.P. DOCUMENTS Conjoncture Les prix industriels à l'exportation pénalisent la France dans ses échanges commerciaux Les échanges commerciaux de la France ne se sont pas amé­ liorés en 1985 par rapport à 1984: le déficit restera de l'ordre de 20 milliards de francs.

Les analyses qui sont faites à propos de cette stagnation font état du défaut de compétitivité des prix français, notamment ceux des produits manufacturés.

« En ter­ mes de coûts unitaires relatifs de main-d'œuvre, nous avons rejoint nos principaux partenaires européens, mais en termes de prix relatifs à l'exportation, nous sommes encore trop chers par rapport à nos concurrents», indique la Banque nationale de Paris (B.N.P.) dans sa lettre de conjoncture de novembre. Ce constat est largement développé par l'O.F.C.E.

(Observa­ toire français des conjonctures économiques) dans sa Lettre du 25 décembre.

Si les prix à l'exportation des produits manufactu­ rés se sont stabilisés au troisième trimestre de 1985, ils ont sensi­ blement plus augmenté que les prix de production au cours des cinq dernières années.

Depuis 1980, les prix des produits expor­ tés ont augmenté de 70 % et ceux de la production d'un peu moins de 50 % . Toutefois, ces hausses ne sont pas également réparties et varient selon les marchés d'exportation.

« Vers la C.E.E., indi­ que la note de l'O.F.C.E., depuis plus de dix ans, chaque fois que le franc s'est déprécié (de 1973 à 1978, le mark s'est élevé de 1,60 franc à 2,25 francs), les prix à l'exportation exprimés en francs ont monté au-delà de sa dépréciation.

Les trois dévalua­ tions intervenues d'octobre 1981 à mars 1983 ont accéléré ce mouvement, le portant à 15 % par an.

Depuis le troisième tri­ mestre 1983, en l'absence de nouvelle dévaluation du franc, la hausse se ralentit mais est encore de 8 % par an.

» L'influence de la valeur du franc sur les prix se vérifie dans les échanges avec les pays de !'O.C.D.E., hors Communauté euro­ péenne: les prix suivent l'évolution du dollar.

« Lorsque le dol­ lar passe de 4, 14 francs en 1979 à plus de 10 francs au début de 1985, les prix s'élèvent de 15 % par an.

» Ils reculent aussitôt que le dollar baisse. Source : François Simon, Le Monde, 31 décembre 1985. DOCUMENT6 Croissance et contrainte extérieure 1 110 96 Il Ill 1984 IV Il Ill 1985 IV Il 1986 Source : Le Monde, 15 août 1986. 1.

Quand la croissance repart en France, · les importations redémarrent de plus belle.

D'une part, les ménages consomment beaucoup de produits étrangers pour leur équipement brun (téléviseurs, magnétoscopes...) et blanc (réfrigérateurs, machi­ nes à laver...).

De l'autre, les entreprises ne trouvent pas sur le territoire toutes les machines nécessaires à l'augmentation de leur productivité ou de leurs capacités. Ainsi, au cours du deuxième trimestre 1986, les achats de biens d'équipement ménager ont augmenté de 11 OJo (la Coupe du monde aidant), les investissements des entreprises industriel­ les de 5,1 OJo et les importations de produits manufacturés de 8,3 0/o.

La réduction de la facture pétrolière permet, pour l'ins­ tant, de supporter cette contrainte extérieure, mais l'hypothè­ que demeure. DOCUMENT7 Évolution des échanges de vêtements féminins entre la France et la R.F.A. Source : Le Monde, 13 septembre 1986. DOCUMENTS Compétitivité La montée en puissance de l'Allemagne s'explique par une organisation tout industrielle du vêtement féminin.

Celui-ci a bien changé depuis la Seconde Guerre mondiale, alors que le berceau de la confection était à Berlin.

Essentiellement tenu par des artisans juifs, il a été décimé par le régime nazi.

Reconstruit, le secteur est désormais très concentré : trois entreprises, Steil­ man, Betty Barclay et Sink Gruppe, réalisent plus de 300 mil.

lions de deutschemarks de chiffre d'affaires. Leur stratégie consiste autant à abaisser au maximum les coûts de production qu'à satisfaire les exigences de la grande distribution. Du côté production, les Allemands de l'Ouest ont obtenu des prix inférieurs de 20 Ofo aux moyennes françaises en délocalisant leur production à l'extrême : pour 60 Ofo, celle-ci est traitée en Asie, en Europe de l'Est ou sur le pourtour méditerranéen.

Au point de forcer les Français à les imiter, dans un important revi­ rement stratégique. Du côté de la distribution, les Allemands ont mis leur rigueur au service de leur dynamisme commercial.

A l'exportation, ils respectent à la lettre le b a ba du métier - conformité du pro­ duit au modèle présenté, respect des délais de livraison - que négligent trop souvent les Français.

Prompts à sentir les nou­ veaux besoins du marché, ils présentent désormais quatre à six collections par an, quand les Français en sont encore à deux.

Ils se heurtent certes, en France ou en Italie, à l'obstacle que repré­ sente le réseau éclaté des petites boutiques.

Mais ils profitent, pour progresser, de la part croissante occupée, dans ces pays, par la grande distribution. Source : Le Monde, 13 septembre 1986. ■ Il s'agit d'un sujet classique et relativement simple à traiter, car il n'est pas ambigu. REMARQUES GÉNÉRALES ■ Il faut naturellement commencer par définir la balance com­ merciale. Commençons par la balance des paiements : C'est un docu­ ment comptable qui mesure l'ensemble des transactions d'un pays avec l'étranger, avec une incidence monétaire. La balance des paiements se décompose de la manière sui­ vante: • Balance des transactions courantes : - balance commerciale (importations, exportations); - balance des invisibles (commerces, services, transferts). • Balance des mouvements de capitaux : - balance des capitaux à long terme· (investissements directs, emprunts, etc.); - balance des capitaux à court terme. ■ Le sujet ici proposé est limité à la balance commerciale, qui pose un problème à la France.

Il faut cependant observer que la balance des invisibles dans un pays ne suit évidemment pas automatiquement la tendance de la balance commerciale. ■ Rappelons que la comptabilisation des opérations commer­ ciales peut se faire « franco à bord» (F.A.B.) ou « coût, assurance, fret compris» (C.A.F.). Les importations sont généralement comptabilisées C.A.F., et les exportations F.A.B. ■ Il faut, enfin, rappeler ce que signifie un déficit de la balance commerciale. D'une part, cela traduit un problème dans les structures industrielles du pays, si ce déficit n'est pas accidentel; d'autre part, un déficit provoque des sorties de devises. ■ La balance commerciale renvoie, évidemment à ce que le pays considéré vend et achète (au niveau des marchandises), mais il faut tenir compte des réalités monétaires : ainsi, une dévaluation peut, pour les entreprises exportatrices du pays considéré, être favorable (en les rendant plus compétitives à l'extérieur et sur le marché intérieur). Quand il y a dévaluation dans un pays, le prix des biens que le pays importe (exprimé dans la monnaie de ce pays) augmente, et les quantités de biens importés par ce pays auront tendance à diminuer pour cette raison.

A l'inverse, les prix des marchandi­ ses exportées exprimés en monnaie étrangère (c'est-à-dire dans la monnaie des partenaires commerciaux du pays qui dévalue) auront tendance à baisser, et donc les exportations seront favo­ risées. Pour la balance commerciale, la situation sera positive si les effets sur les quantités échangées (importations et exportations) sont assez importants pour entraîner une diminution en valeur des importations et une augmentation en valeur des exporta­ tions.

Le rôle des entreprises du pays considéré est essentiel: il ne faut pas qu'elles se servent des dévaluations pour augmenter leurs marges de profit sur les produits qu'elles exportent. ■ La nature des échanges commerciaux évolue: en cas de diffi­ cultés commerciales, il est certain que les pays n'ont pas tous les mêmes marges de manœuvre : tous les pays qui doivent s'approvisionner à l'extérieur pour l'énergie, par exemple, même s'ils sont très dépendants, ne sont pas dans une situation comparable : lors de la première hausse pétrolière, toutes les économies capitalistes industrielles ont été frappées, mais le Japon n'a pas eu les mêmes délais pour rétablir l'équilibre de sa balance commerciale: tout dépend de ce que l'on doit impérati­ vement acheter, mais aussi de ce que l'on vend: et sur ce point, il faut bien préciser que plus le produit est sophistiqué, moins il y a de concurrents pour le vendre, et donc plus on est sûr de pouvoir acheter son énergie ou son alimentation, sans pro­ blème, pour équilibrer ses comptes. De plus, on peut aussi estimer que lorsque l'on produit des biens intégrant une technologie avancée, on est plus libre d'en fixer le prix: la fiabilité importe alors plus pour les clients que le coût. Premier plan : à proscrire. Premièrepartie: Ce qui fait une bonne balance commerciale. Deuxième partie: Les causes des difficultés françaises. Un plan de ce type n'en est pas un et conduit, de plus, à des redites. De même, il faut impérativement proscrire ce que nous avons appelé dans les « Conseils aux candidats», les « plans catalo­ gues» : par exemple ici, analyser, type de produits par type de produits, la situation commerciale de la France. PROPOSiîIONS DE PLANS Il semble assez difficile d'échapper .à des plans classiques, pour ne pas dire des plans « bateaux». PREMIÈRE PROPOSITION DE PLAN I.

Les problèmes au niveau de la production A.

Qui produit? P.M.E.

ou F.M.N.

par exemple. B.

Que produite? Il faut insister sur l'aspect essentiel de la recherche-dévelop­ pement et de l'innovation. C.

Comment produire? La combinaison productive. DEUXIÈME PROPOSmON DE PLAN Il n'y a pas de fatalité du déficit. I.

Il faut investir A.

De quoi dépend le financement de l'investissement net : le profit, le poids de la fiscalité? Le rôle de l'État et des entreprises (doc.

8 et 7). B.

ll faut un «bon» investissement Son lien avec la productivité. Il.

Il faut ensuite savoir affronter la mondialisation des .

échanges. A.

Le problème .des prix s'atténue C'est la technologie qui est essentielle; d'où le problème majeur : savoir produire en fonction de l'évolution de la demande. B.

La France a des carences traditionnelles Exemple: face à la R.F.A. • Ce que cela implique en cas de relance interne (doc.

6). • La question des créneaux porteurs. C.

La France doit apprendre à anticiper • Elle ne doit pas se cantonner à ses productions « classiques » où elle est du reste talonnée, par exemple par l'Allemagne ou l'Italie. • Il faut apprendre à vendre: techniques et comportements de vente. • Il faut vouloir partir à la conquête de nouveaux marchés; mais il existe une limite: celle de la solvabilité de ces nouveaux marchés. TROISIÈME PROPOSITION DE PLAN I.

Introduction Il faut, évidemment, définir la balance commerciale, la balance des paiements, et reconnaître que le.... »

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