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; SUJET Étudiez ces réflexions d'Alfred de Vigny sur la vérité dans l'art : « L'ART ne doit jamais être...

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« ; SUJET Étudiez ces réflexions d'Alfred de Vigny sur la vérité dans l'art : « L'ART ne doit jamais être considéré que dans ses rapports avec sa BEAUTÉ IDÉALE. Il faut le dire, ce qu'il y a de VRAI n'est que secon­ daire; c'est seulement une illusion de plus dont il s'em­ bellit, un de nos penchants qu'il caresse.

Il pourrait s'en passer, car la VÉRITÉ dont il doit se nourrir est la vérité d'observation sur la nature humaine, et non l'authenticité du fait.

Les noms des personnages ne font rien à la chose. « L'IDÉE est tout.

Le nom propre n'est rien que l'exemple et la preuve de l'idée.

» (Cinq-Mars, Préface, (C.

A.

Lettres, Jeunes Filles, 1946.) 1826.) REMARQUES POUR UN PLAN 1.

Ce sujet est à peu près incompréhensible pour qui ne connaît pas la Préface de Cinq-Mars : il faut bien se dire qu'on ne saurait se présenter à un examen comportant une dissertation littéraire générale sans avoir lu un certain nombre de textes, et.

en premier lieu les Manifestes et les Préfaces dont l'ignor�nce n'est admise par aucun jury.

Se tromper sur la portée du problème proposé, parce qu'on ne sait rien du contexte, serait ici l'aveu d'une lacune · grave et inexcusable. 2.

Ce sujet porte· évidemment sur les rapports en art de la réalité matérielle et de l'imagination, mais il est orienté vers des préoccu­ pations assez propres à Vigny.

Celui-ci veut en effet défendre les libertés qu'il a prises avec l'histoire dans son rom_an de Cinq­ Mars.

Il pose le problème du roman historique et justifie sa concep­ tion; rapprochant la plupart des genres narratifs (roman, histoire, récit poétique, drame), il estime qu'ils ont à faire la synthèse entre deux nécessités en apparence opposées et en réalité complémentaires : raconter des faits, d'une part, et, d'autre part, les organiser autour d'une idée morale dont ils sont l'illustration et l'exemple.

Il soutient que, lorsque le fait (ou en d'autres termes le Prai) n'illustre pas suffisamment de lui-même la .leçon morale que l'on veut suggérer, il faut en quelque sorté l'infléchir pour le soumettre à la vérité morale en question. 3.

Cette cc conception » se justifie : a) en fait, parce que spontanément le peuple a toujours procédé ainsi quand il compose cc ce roman dont il est l'auteur, l'histoire »_: il ne s'intéresse pas aux détails du ré.el, mais à l'esprit général d'une époque.

Par exemple, pour traduire cet esprit, il invente des mots.... »

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