Sujet Les ouvriers forment-ils une classe sociale dans les pays socia listes industrialisés? (Lille, juin 1987.) DOCUMENT 1 En théorie,...
Extrait du document
«
Sujet
Les ouvriers forment-ils une classe sociale dans les pays socia
listes industrialisés?
(Lille, juin 1987.)
DOCUMENT 1
En théorie, une structure tripartite (classe ouvrière, paysan
nerie et intelligentsia) a succédé à une société divisée par la lutte
de deux classes antagonistes et définitivement opposées (capita
listes et prolétaires).
Les conflits qui persistent après la « vic
toire des ouvriers sur la bourgeoisie» ne relèvent plus d'un
affrontement irréductible ou d'une opposition insurmontable
puisqu'on déclare la bourgeoisie défaite et disparue du plan
social.
La disparition des conflits est garantie par l'État-arbitre
dont la composition sociale (les statistiques s'évertuent à attri
buer au plus grand nombre de dignitaires une origine modeste)
doit obligatoirement refléter l'avènement du gouvernement des
ouvriers.
Son objectif est de satisfaire les intérêts du plus grand
nombre et, notamment, des ouvriers-, étant bien entendu qu'il
se fixe pour but de construire dans un avenir plus ou moins pro
che une société çommuniste, sans État ni classes.
Source : « L'U.R.S.S.
et l'Euro.ge de l'Est en 1982-1983 »,
Notes et études documentaires, n 4737-4738, octobre 1983.
DOCUMENT2
Au cours de la période d'industrialisation de 1928-1940,
l'ampleur des investissements exigés par la création d'une
industrie dotée d'une technique extrêmement moderne conduit
à une baisse brutale du niveau de vie des paysans (et même à une
famine) et à une profonde réduction des salaires réels.
La légis
lation du travail particulièrement avancée qui avait été adoptée
au lendemain de la Révolution d'octobre cesse alors d'être
appliquée.
Le « droit au travail» prend un caractère largement
pénal.
Les conséquences politiques de cette évolution sont èonsidé
rables.
Le mécontentement d'une grande partie de la paysanne
rie et de la classe ouvrière entraîne un développement brutal de
la répression.
Ainsi, les ouvriers et les paysans sont de plus en
plus soumis à une division capitaliste du travail et à un système
hiérarchique.
Ils sont dessaisis de tout pouvoir de décision tan
dis que se développe une couc!J.e dirigeante privilégiée.
Celle-ci
constitue une bourgeoisie d'Etat qui, finalement, détient le
pouvoir politique.
Cette évolution ne conduit pas au socialisme
mais à un capitalisme d'État dont le caractère répressif se perpé
tue au-delà des conditions initiales qui lui ont donné naissance.
Source : C.
Bettelheim, « Le mode d'industrialisation soviétique
et son influence», Le Monde, 8 novembre 1977.
DOCUMENT3
Le syndicalisme en Hongrie
Dans la pratique, le syndicat unique, hiérarchisé suivant les
principes du « centralisme démocratique», englobant toutes les
catégories socioprofessionnelles, elles-mêmes regroupées par
branches industrielles, ne se voit assigner qu'une seule mission :
l'émulation dans la production.
La sauvegarde des intérêts matériels et le pouvoir de décision
échappent aux syndicats et - à fortiori - aux regroupements
· ouvriers spontanés ; en contrepartie, la direction politico
économique fait des concessions d'ordre matériel (à la cadence
et selon l'ampleur qu'elle juge opportunes); elle tolère, en
outre, les manifestations de solidarité informelles.
Le tandem
parti-syndicat perd une partie de l'importance qui était la sienne
avant 1956; divers groupes de pression apparaissent au sein des
usines à la suite d'une promesse tenue par les directions : la
rétribution du travail manuel proportionnellement au rende
ment et à la qualification de l'ouvrier.
Une élite d'ouvriers qua
lifiés, qui se sentent solidaires, se forme dans chaque atelier.
Elle est indépendante de la représentation syndicale, tant par ses
revendications que par les moyens de pression utilisés.
Source : Agota Dezsenyi-Guelette, Le monde diplomatique,
août 1981.
DOCUMENT4
Origine sociale des élèves et étudiants
des divers degrés d'enseignement en U.R.S.S.
Année 1973-1974
Familles
ouvrières
Familles
paysannes
Premier cycle (VIII•).......
Deuxième cycle (X•).......
Première année supérieure...
Cinquième année supérieure..
0,85
0,68
0,57
1,0
1,0
0,82
0,55
0,54
Familles Familles de
d'employés spécialistes
1,0
1,06
0,93
1,30
1,0
1,34
2,52
2,57
Source : Problèmes politiques et sociaux, n ° 502, décembre 1984.
N.B.
L'indice d'accès mesure le rapport entre le pourcentage des élèves par origine
dans le total des effectifs et le pourcentage des familles dans la population.
DOCUMENT 5
Y a-t-il exploitation, y a-t-il, comme on l'écrit....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓