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Sujet : « Les vers dorés Nerval » Introduction : Gérard de Nerval, de son vrai nom Gérard Labrunie, est...

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« Sujet : « Les vers dorés Nerval » Introduction : Gérard de Nerval, de son vrai nom Gérard Labrunie, est un poète français du 19ème siècle.

Il publie, un an avant sa mort, sous son titre définitif, le recueil de poèmes Les chimères.

Ce recueil se compose de douze sonnets.

Il s’ouvre sur le très célèbre « El Desdichado » et se referme sur notre texte : « Vers dorés ».

Ces poèmes, bien que d’inspiration romantique comprennent une large part de symbolisme et traduisent la quête mystique du poète.

Nous verrons dans ce poème qui se veut sous la protection de Pythagore, comment Nerval tente d’exorciser l’anxiété qui l’habite par l’image d’une nature assimilée à une divinité face à l’homme rationaliste et « libre penseur ». I Une quête mystique Ce poème, avec sa référence à Pythagore, apparaît comme un véritable désir de vénérer la nature, de la glorifier en tant que déesse.

Il y a, sous-jacente dans le poème de Nerval, l’idée d’un panthéisme qui s’opposerait au rationalisme des hommes du 19ème siècle. 1) caractérisation de la nature Tout d’abord, la nature est personnifiée dans le texte de Nerval.

Elle n’est pas un simple décor.

C’est une nature vivante : « ce monde où la vie éclate en toute chose ». Nerval mentionne plus loin la « bête » en qui il voit un esprit, « la fleur » comme une « âme » et le « mur » comme un « regard ».

Les trois règnes, animaux, minéraux et végétaux sont donc convoqués et traduisent l’idée d’une nature totale et vivante.

Pas simplement vivante pourtant car l’âme comme l’esprit et le regard sont trois symboles de la pensée, de l’intelligence et de la spiritualité que l’homme s’approprie comme siennes. La nature est également évoquée, dans ce poème, comme une divinité obscure et mystérieuse.

En effet, elle est successive ment associée à un « mystère », à un « être obscur », à un « Dieu caché », puis à un « esprit ».

Or tous ces mots renvoient, sinon à un registre religieux, du moins au surnaturel.

Il y a donc dans ce poème une vision très particulière de la nature vivante et souveraine qui pourrait faire songer au panthéisme de Spinoza par exemple. 2) une ferveur religieuse On perçoit dans le poème une véritable adoration du poète envers la nature.

Notamment par le ton d’affirmation, presque d’exhortation qu’il emploie et qui ne laisse aucun doute quant à l’ampleur de sa « foi ».

Le vocabulaire employé est, lui aussi, significatif : « respecte », « impie », « dieu », « esprit », « âme », « matière » associée au « verbe ». Tout ces termes renvoient à des allusions bibliques, ce qui pose question, sinon sur le caractère religieux du texte, du moins en ce qui concerne les croyances du poète.

En effet, tous les termes employés pourraient faire référence à la Bible jusqu’à l’œil, jusqu’à ce « regard » du mur qui fait songer à ce vers de Hugo « L’œil était dans la tombe et regardait Caïn ».

Mais l’œil peut également renvoyer à la religion islamique.

Nerval a en effet effectué un Voyage en Orient et il fut initié aux mystères des druzes, groupe religieux d’origine islamique.

Les références de ce poème sont donc multiples et brouillées. II Une mise en garde contre le rationalisme 1) une nature inquiétante Dans « vers dorés », la nature est, à bien y regarder, inquiétante.

Elle est une force « obscur(e) », « caché(e) », « couvert(e) », elle est « sous l’écorce des pierres ».

Elle est représentée comme une force qui émerge avec la comparaison à l’ « œil naissant couvert par ses paupières ».

Le poète perçoit.... »

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