Sujet n ° 11 (IFSI de l'Ain) Qnoncés Texte n ° 1 Mot nouveau : les vieux La canicule désastreuse...
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Sujet n ° 11 (IFSI de l'Ain)
Qnoncés
Texte n ° 1
Mot nouveau : les vieux
La canicule désastreuse aura eu au moins un effet bénéfique : désormais, il n'est plus
interdit de parler ouvertement des «vieux».
La dictature de la nouveauté et l'obsession
«jeuniste», qui sévissent sous l'effet du commerce et des modes dans tant de secteurs
de la société, avaient fini par nous persuader que le mot «vieillesse» connotait de façon
purement négative.
Et qu'à la limite tout ce qui rappelait de près ou de loin le vieillis
sement - fatal, pourtant - relevait de l'inhumain, de l'innommable, du non-montrable.
Il y avait de la honte à s'afficher «vieux» et de la vexation à se faire traiter de cette
façon.
Il n'y a pourtant pas lieu de s'affoler face à l'idée de la vieillesse.
Elle peut être,
bien sûr, délabrement, diminution de certaines capacités, moindre participation au mou
vement de la société, au tourbillon de l'activité.
Mais en quoi serait-elle le signe d'une
diminution de valeur intrinsèque, de moindre dignité? Naturellement, on vieillit plus
ou moins bien.
Mais n'est-ce pas comme au début de la vie? On est jeune avec plus ou
moins de bonheur! La restauration du mot «vieux» est une invitation à considérer l'être
humain en soi, et non en raison de son aspect, de son âge ou de son «utilité» sociale.
À tout âge, l'homme est homme.
Bruno Frappat, La Croix, I er octobre 2003
En vous appuyant sur les éléments du texte qui montrent que la dignité et le droit des per
sonnes âgées sont insuffisamment pris en compte, proposez des pistes d'amélioration.
Texte n ° 2
Les résidences protégées arrivent en France
Clôtures, gardiens, vidéosurveillance ...
Les cités fermées se multiplient.
C'est à Toulouse
que tout a commencé, au début des années 90.
Pour un trois-pièces situé à dix minutes du Capitole, résidence clôturée et fermée par
une imposante grille en fer forgé rappelant les entrées des maisons de maître, Liliane
paie 600 € charges comprises.
Son appartement donne de plain-pied sur un jardin pay
sager et une piscine.
Un gardien-régisseur entretient les parties communes et veille en
permanence sur les 77 logements.
Sécurité à tous les étages : alarme individuelle, inter
phone ...
et caméras vidéo permettent à chaque résident de surveiller jour et nuit, si ça
lui chante, les halls et le portail sur le canal 10 de son téléviseur.
Employée du CHU,
vivant seule avec son petit garçon, Liliane assure que ce qu'elle recherche avant tout,
c'est «la tranquillité».
Qu'on lui fiche la paix.
Fini les bandes d'ados turbulentes ou les
Co/'IC0tfr2
IF3/ 2005
démarcheurs.
La tran-quil-li-té.
Quoi de plus naturel, en somme? Pour Marie-Christine
chercheur au CNRS de Toulouse, cette aspiration à vivre en résidence fermée est
pourtant le symptôme d'un mal profond.
« On ne supporte plus les autres.
On les
regarde derrière les vitres de sa voiture qui sert de sas entre son travail et sa résidence,
où l'on pénètre d'ailleurs avec une télécommande sans se frotter à la rue ...
On se met
à l'écart.
On cherche à se regrouper « entre soi».
Cette logique nous achemine vers un
fonctionnement tribal.»
Jailler,
Télérama, 20 octobre 2003
Pour quelles raisons les cités fermées se multiplient-elles de nos jours et quelles peuvent en
être d'après vous les conséquences sociales?
Texte n° 3....
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