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Sujet On dit fréquemment des pays développés à économie de mar­ ché qu'ils ont atteint l'ère de l'abondance. Et pourtant...

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« Sujet On dit fréquemment des pays développés à économie de mar­ ché qu'ils ont atteint l'ère de l'abondance.

Et pourtant la pau­ weté y subsiste.

Vous vous interrogerez sur ce phénomène que certains jugent paradoxal, (Bordeaux, Caen, Ctermont-Fe"and, Limoges, Nantes, Orllans, Poitiers, Rennes, Rouen, juin 1987.) DOCUMENT1 Dans une société où tout le monde serait pauvre, personne ne le serait.

Ce qui fait les pauvres, c'est un moindre-être par rap­ port à une norme socioculturelle orientant et stimulant les désirs. On est pauvre au Pérou quand on va pieds nus, en Chine quand on n'a pas de bicyclette, en France quand on ne peut pas se payer une auto. Source : A.

Goiz, Écologie et politique, tlditions du Seuil, 1975. DOCUMENT2 Classement des pays membres de la C.E.E.

en fonction du 0/o et du nombre de ménages pauvres Pays Année de référence C.E.E. (à l'exception de Grèce) 1973-1979 Belgique ...........

1976 Danemark ..........

1977 France 1975. ............ Irlande .

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. Italie .

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. Luxembourg ......... Pays-Bas .

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. R.F.A.............. Royaume-Uni ..

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• .. 1973 1973 1978 1978 1979 1975 Pourcentage de Nombre de ménages ménages au-dessous au-dessous du du seuil de seuil de pauvreté pauvreté 111 % Milliers 11,4 6,6 13,0 14,8 .6,6 23,1 21,8 14,6 4,8 6,3 10 186 208 334 2 630 1 527 172 3 823 16 233 1 241 (1) Seuil de pauvreté fixé à 50 Ofo du revenu net moyen pour chaque pays. Source: Commission européenne, 1980. DOCUMENT3 Selon le dernier rapport (1982) du très officiel « Bureau of the Census » sur les caractéristiques de la population aux États-Unis au-dessous du niveau de pauvreté, on comptait plus de pauvres en 1982 qu'en 1965 (34,39 millions).

Pourtant, le montant des différents programmes sociaux a été multiplié par 3,8 pendant la même période.

La collectivité dépensait 78 milliards de dol­ lars ($ constants en 1982) en 1965 et 300 milliards en 1982.

(...) La forte réduction de la pauvreté dans les années 60 résulte de l'action combinée de la croissance économique, de l'augmenta­ tion de l'emploi et de l'accroissement des transferts.

La crois­ sance des revenus de transfert jusqu'en 1976 permet de faire face à une situation économique dégradée.

La stagnation des mêmes transferts à partir de 1979 relance la pauvreté. Source: F.

Verillaud, Revue française des affaires sociales, janvier/mars 1986. DOCUMENT4 Les nouveaux pauvres sont apparus très vite après le premier choc pétrolier, dès que le chômage a dépassé le volant quasi incompressible de 2 à 3 % de la population active.

Ce qui les distingue des autres? Ils n'ont pas l'habitude! Les autres, au moins, savent ce qu'est la pauvreté : le père a déjà été au chô­ mage plusieurs fois, la mère se met ou se remet au travail, les enfants aussi, même s'il faut arrêter les études.

Tout autre est la réaction dans une famille de cadres moyens ou supérieurs.

Les ASSEDIC ont constaté souvent que le père, durant de longues semaines, n'annonce pas son licenciement et part de chez lui son attaché-case à la main, comme à l'ordinaire : il redoute la réaction d'une épouse habituée au confort, ou simplement consciente de l'endettement familial, comme celle d'enfants lancés dans des études longues.

Il a honte.

Parfois, il s'effon­ dre.

Il ne se bat plus pour retrouver un emploi : de longues années de bons salaires.

et de protection sociale tous azimuts (...) l'ont déshabitué de la lutte. Source: R.

Lenoir, Le Monde, 28 décembre 1984. DOCUMENTS Cycle de pauvreté dans une famille nombreuse d'un groupe défavorisé Pas de Peu d'éducation ou logement ou logement insalubre dangereux Conception prénuptiale et famille nombreuse Mortalité infantile Morbidité Peu de consommations de biens et services «utiles» Mortalité très forte Pas de loisirs Pas de détente forte Les enfants sont dans des conditions particulièrement défavorisées Ils·s'intègrent très difficilement au système scolaire Ils ne possèdent qu'une éducation très médiocre Source : L.

Stoléru, Vaincre la pauvreté dans les pays riches, Flammarion, 1977. DOCUMENT6 L'inégalité est considérée comme nécessaire au niveau de la production : c'est par la différence des salaires versés qu'est entretenue la motivation au travail; c'est la situation privilégiée faite aux cadres qui permet à l'entreprise capitaliste de trouver des auxiliaires qui s'identifient à son sort.

Cette inégalité est également nécessaire au niveau de la consommation : le mode de vie des classes privilégiées sert de modèle pour la diffusion périodique de nouveaux biens ou services.

Elle est nécessaire enfin au niveau de l'investissement, dans la mesure où celui-ci est assuré par une épargne qui s'alimente elle-même dans les revenus les plus élevés. Source: N.

Questiaux, J.

Fournier, Le Pouvoir du social, P.U.F., 1980. DOCUMENT7 Au-delà de ses aspects humains, la résurgence d'un phéno­ mène de pauvreté pose un problème politique.

Au premier sens du terme, d'abord: celui de l'organisation de la cité.

Certes, les temps d'expansion continue et illimitée des «Trente Glorieu.

ses» sont derrière nous.

Mais nous gardons un niveau de vie et des équipements collectifs auxquels les plus optimistes n'auraient pas osé rêver il y a vingt ans.

Même si la tendance n'est pas bonne, nous sommes toujours dans une société d'abondance.

Comment, dans ces conditions, tolérer cette nou­ velle pauvreté qui prouverait, si elle se développait, notre inca­ pacité à concevoir une organisation économique et sociale digne de ce nom? Source : Express, 26 octobre 1984. REMARQUES GÉNÉRALES ■ Il faut au préalable définir ce que l'on entend par «ère d'abondance» (Galbraith et «the affluent society»). ■ Il faut aussi définir la pauvreté : distinguer entre pauvreté absolue et pauvreté relative, bien préciser ce qui les unit (l'exclusion et la transmission aux générations qui suivent, par exemple), mais aussi ce qui les différencie; dans un cas, la pau­ vreté relative, c'est avoir moins; dans l'autre, la pauvreté abso­ lue, c'est ne pas avoir, c'est être dans la misère, à la limite c'est ne pas exister, ne pas être.

Et qui parle au nom des pauvres, et à quel titre? ■ On ne peut confondre : la pauvreté relative entraîne une forme de frustration (amplifiée par l'effet de démonstration énoncé par Duesenberry et largement repris), et se maintient (et c'est là qu'il n'y a pas vraiment de paradoxe), du fait même qu'il y a abondance : «chaque nouvelle richesse crée une nou­ velle pauvreté» dit Illich, car il y a toujours des privilégiés face à la consommation, ceux qui ont davantage, et mieux, ou plus vite que les autres ; et, il y a une autre pauvreté, y compris dans nos pays riches, la pauvreté absolue : c'est le dénuement, l'appel à la charité non plus pour vivre, mais pour survivre, et là il y a un réel paradoxe : dans nos sociétés il y a des chiens obèses et des vieillards qui meurent solitaires et dans le dénuement total.

C'est une réalité qui correspond à une logique : il y a un marché solvable pour les aliments des animaux domestiques, leur toilettage, les pauvres ont des besoins; mais ils ne sont pas solvables.

Enfm il faut bien préciser que la pauvreté est, évi­ demment matérielle mais elle est aussi autre chose : elle est cul­ turelle au sens -large, les uns se transmettent un patrimoine, les autres se transmettent la pauvreté. PROPOSfflONS DE PLANS PREMIÈRE PROPOSfflON I.

La pauvreté absolue et relative existent réellement dans les pays riches et elles s'étendent A.

Le cas des U.S.A.

et de la C.E.E. B.

Et pourtant des politiques existent • Les moyens mis en œuvre. • Leurs limites (doc.

3). C.

Rn'est pas admissible qu'il y ait richesse, sans moyen pour faire reculer actuellement la pauvreté • Les dépenses collectives (doc.

7). • Les problèmes. II.

Deuxième partie : Mais est-ce vraiment un paradoxe? A.

La crise a remplacé les« Trente Glorieuses» • Aggravation du chômage (doc.

3). • La pauvreté absolue gagne du terrain. • Le problème du financement social. B.

ll y a une logique de la pauvreté (doc.

5 et 6) C.

Les inégalités font partie de tout système et s 'aggra­ vent face à la crise • Rôle traditionnel de l'effet de démonstration (doc.

1). • Des gens «basculent» dans la pauvreté. • Elle n'est pas seulement matérielle (doc.

4). DEUXIÈME PROPOSITION DE PLAN I.

La pauvreté répond à une logique, y compris dans les pays riches A.

n n'y a pas d'égalité Il y a des privilégiés dans toutes les sociétés. • La pauvreté relative (doc.

1). • Liée aux inégalités retransmises (doc.

5).

Rôle notamment de l'éducation. • L'accumulation de handicaps. B.

Les États luttent • L'élévation du niveau de vie, liée à la croissance. • L'effort sur les dépenses collectives (éducation, santé, etc.) et les aides. C.

La pauvreté n 'est,pas que matérielle L'effet de domination, les «leaders» (doc.

6). II.

C'est la pauv�eté absolue qui choque ou qui dérange A.

Le rôle de la crise et du chômage (doc.

3 et 4) B.

Mais les politiques sont limitées et répondent-elles à une véritable volonté générale? (doc.

7) C.

Les résultats • L'inégalité face aux consommations essentielles : santé, édu­ cation. • L'extension de la pauvreté (doc.

2). TROISIÈME PROPOSITION DE PLAN I.

Première partie : Que signifie la pauvreté ? Un manque, sinon à gagner, «un manque à consommer». A.

Rest.... »

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