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SUJET38 · La condition humaine .3 71 SUJET LA NATURE ET LA CULTURE Série L, France métropolitaine, septembre 2001 Est-ce...

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« SUJET38 · La condition humaine .3 71 SUJET LA NATURE ET LA CULTURE Série L, France métropolitaine, septembre 2001 Est-ce un devoir de respecter la nature ? COUP DE POUCE ---------··---~ Se demander depuis quand se manifeste l'éventualité d'un tel devoir. - La notion de respect peut-elle classiquement concerner une non-personne? - Peut-il y avoir un «devoir» sans qu'il soit équilibré par un «droit»? Que pourrait être le devoir réciproque de la nature à l'égard de l'homme? Pour éviter d'accumuler en vain les références à la seule écologie, on doit s'interroger sur le bénéficiaire d'un tel devoir : est-ce la nature seule? SUJET 1. · 38 j LA CONSCIENCE, L'INCONSCIENT ET LE SUJET Série L, France métropolitaine, juin 2000 La question : cc Qui suis-je ? » admet-elle une réponse exacte ? COUP DE POUCE On peut avoir intérêt à distinguer la question « Qui suis-je ? » d'une autre question;« Que suis-je?». 199 SUJETS SUPPLÉMENTAIRES L'idée d'une « réponse exacte» semble impliquer un recours aux sciences: lesquelles? (La psychanalyse - qu'il faudra sans doute évoquer en raison des difficultés qu'elle semble opposer à la connaissance de soi est-elle une science ?) - « Qui suis-je ? » : question psychologique ou métaphysique ? Les deux approches n'aboutissent pas nécessairement à la même réponse (si vous évoquez le Cogito cartésien, ne pas le réduire à la seule psychologie...

). SUJET!39l LE LANGAGE Série ES, Liban, juin 2001 Si la parole présupposait la pensée, si parler c'était d'abord se joindre à l'objet par une intention de connaissance ou par une représentation, on ne comprendrait pas pourquoi la pensée tend vers l'expression comme vers son achèvement, pourquoi l'objet le plus familier nous paraît indéterminé tant que nous n'en avons pas retrouvé le nom, pourquoi le sujet pensant lui-même est dans une sorte d'ignorance de ses pensées tant qu'il ne les a pas formulées pour soi ou même dites et écrites, comme le montre l'exemple de tant d'écrivains qui commencent un livre sans savoir au juste ce qu'ils y mettront.

Une pensée qui se contenterait d'exister pour soi, hors des gênes de la parole et de la communication, aussitôt· apparue tomberait à l'inconscience, ce qui revient à dire qu'elle n'existerait pas même pour soi. MERLEAU-PONiY COUP DE POUCE Idée centrale : liaison intime entre pensée et parole.

On distinguera avec soin les preuves successivement fournies par l'auteur (ne pas se contenter de sélectionner celle qui paraît la plus simple à expliciter). - Bien préciser ce qui est appelé à la fin de l'extrait « gênes de la parole...

» et « inconscience ». Pas de récitation d'un cours sur le langage en général. - La paraphrase est facile à éviter : le texte est dense, et chaque proposition doit être développée et explicitée sans que l'on se contente de la recopier. SUJET41 SUJET:401 LE DÉSIR Série L, Amérique du Nord, juin 2001 Le désir peut-il être désintéressé ? COUP DE POUCE Éviter de passer en revue toutes les conceptions classiques du désir, même en reposant la question pour chacune d'elles ; un tel «plan» n'aboutit à rien. - Prendre le terme d' « intérêt » au sens large : au-delà des intérêts immédiats qui peuvent correspondre au besoin, il y a aussi de~ intérêts plus symboliques et cachés. Si le désir apporte une satisfaction, celle-ci semble impliquer un intérêt : en va-t-il de même lorsqu'on analyse des désirs tournés vers autrui (par exemple: désirer le bonheur de quelqu'un)? LE TEMPS, L'EXISTENCE ET LA MORT Série L, Nouvelle-Calédonie, décembre 2000 Pourquoi craindre la mort ? COUP DE POUCE Cette question apparemment classique n'est pas facile à traiter : il s'agit de la crainte de la mort en_ elle-même, et de ses causes (éviter un point de vue moralisateur: il ne s'agit pas de se demander pourquoi il faudrait ou non - craindre la mort). - Ne pas s'égarer dans l'énumération des «solutions» permettant d'échapper à cette crainte : cela ne traiterait pas directement la question. Éviter aussi de restreindre la copie à l'attitude religieuse. La crainte de la mort implique-t-elle un attachement à la vie ? On peut essayer d'en préciser la nature. 201 SUJETS SUPPLÉMENTAIRES LA TECHNIQUE, L'ART ET LE BEAU Série ES, Inde, avril 2001 L'art n'est-il qu'un mode d'expression subjectif? COUP DE POUCE - Préciser ce qui justifie la question : quelle réaction ou expression spontanée met-elle en cause ? Si l'art n'est pas uniquement un mode d'expression subjectif, comment qualifier ce qu'il véhicule (on pensera à Hegel : « l'esprit d'un peuple»)? - Éviter l'opposition schématique entre «subjectif» et «objectif» : on doit chercher à moduler la part du subjectif dans un contexte plus vaste (pour ce faire, penser aux auteurs qui soulignent le caractère « social » ou culturellement situé des œuvres : Marx, Francastel). SUJET:43 LA TECHNIQUE, L'ART ET LE BEAU Série S, Antilles-Guyane, juin 2001 La technique peut-elle améliorer Phomme ? COUP DE POUCE - Le « peut-elle » est ambigu : possibilité ? ou droit ? (Qui, dans ce cas, peut le lui contester ? et au nom de quoi ?) - Question implicite : pourquoi «améliorer» l'homme, en totalité ou dans certains aspects de son existence ? dans quel but ? selon quelles intentions? Ou encore: que peut-on, de l'homme, vouloir améliorer? - Trois défauts à éviter : éloge ou critique systématique, de la technique, mais aussi simple alignement d'arguments favorables ou défavorables à la technique. SUJET44 Le savoir SUJET;44 LA RAISON ET LE SENSIBLE Série S, Polynésie, septembre 2000 Lorsque nous avons la première fois aperçu en notre enfance une figure triangulaire tracée sur le papier, cette figure n'a pas pu nous apprendre comme il fallait concevoir le triangle géométrique, parce qu'elle ne le représentait pas mieux qu'un mauvais crayon une image parfaite. Mais, d'autant que l'idée véritable du triangle était déjà en nous, et que notre esprit la pouvc!it plus aisément concevoir que la figure moins simple ou plus composée d'un triangle peint, de là vient qu'ayant vu cette figure composée nous ne l'avons pas conçue elle-même, mais plutôt le véritable triangle.

Tout ainsi que quand nous jetons les yeux sur une carte où il y a quelques traits qui sont tracés et arrangés, de telle sorte qu'ils représentent la face d'un homme, alors cette vue n'excite pas tant en nous l'idée de ces mêmes traits que celle d'un homme : ce qui n'arriverait pas ainsi si la face d'un homme ne nous était connue d'ailleurs, et si nous n'étions plus accoutumés à penser à elle que non pas à ses traits, lesquels assez souvent même nous ne saurions distinguer les uns des autres quand nous en sommes un peu éloignés.

Ainsi, certes, nous ne pourrions jamais connaître le triangle géométrique par celui que nous voyons tracé sur le papier, si notre esprit n'en avait eu l'idée d'ailleurs. DESCARTES . COUP DE POUCE __ j' - Texte dont le style nécessite plusieurs lectures attentives.

Attention aux faux sens possibles sur certaines expressions : « mauvais crayon », « une carte» ...

« La face d'un homme» : homme en général ou individu particulier ? - Inutile de réciter les thèses concernant l'origine des notions mathématiques.

Une allusion, en introduction, à leur diversité, suffit. - Descartes affirme ici le caractère a priori des figures géométriques. Noter la référence à l'enfance (confirmation de l'innéité), et la comparaison avec le portrait : quelle en est la portée exacte ? 1203 SUJETS SUPPLÉMENTAIRES SUJET i45 I LA RAISON ET LE SENSIBLE .

Série S, France métropolitaine, juin 2001 Notre connaissance du réel se limite-t-elle au savoir scientifique ? COUP DE POUCE - On peut réfléchir sur le te1me ,, réel» : il n'est pas établi que la science cherche à le connaître.

À quels autres genres de « connaissance » peut-on penser ? Que peut-on nommer, par ailleurs, une connaissance «pratique» (efficace, sans intervention de la science) ? - Ne pas énumérer simplement d'autres connaissances possibles : il faut en montrer la légitimité, ou la façon dont elles peuvent accéder à un « réel » que la science n'atteint pas. Ne pas se lancer dans une critique excessive de la science, au prétexte que des phénomènes lui échappent : pas question de faire l'apologie des « fausses sciences » (astrologie, parapsychologie, etc.). LA RAISON ET L'EXPÉRIENCE Série L, Amérique du Sud, novembre 2000 La nature nous montre une multitude infinie de figures et de phénomènes singuliers; nous éprouvons le besoin d'apporter de l'unité dans cette multiplicité variée ; c'est pourquoi nous faisons des comparaisons et cherchons à connaître l'universel qui est en chaque chose (...] En font [...] partie les lois, ainsi par exemple les lois du mouvement des corps célestes.

Nous voyons les astres aujourd'hui ici, et demain là-bas ; ce désordre est pour l'esprit quelque chose qui ne lui convient pas, à quoi il ne s'en remet pas, car il a foi en un ordre, en une détermination simple, constante et universelle.

C'est en ayant cette foi qu'il a dirigé sa réflexion sur les phénomènes et qu'il a connu leurs lois, fixé d'une manière universelle le mouvement des corps célestes de telle sorte qu'à partir de cette loi tout changement de lieu se laisse déterminer et connaître.

Il en va de SUJET47 même avec les puissances qui régissent l'agir humain dans sa variété infinie.

Ici aussi l'homme a foi en un universel exerçant sa domination.

De tous ces exemples on peut conclure comme 1 la réflexion est toujours à la recherche de ce qui est fixe, permanent, [...

} et de ce qui régit le particulier.

Cet universel ne peut être saisi avec les sens et il vaut comme ce qui est essentiel et vrai. HEGEL 1.

comme: à quel point. COUP DE POUCE - Texte délicat car il aborde plusieurs points de vue qui, bien que liés, peuvent exiger d'être traités séparément. L'opposition entre le singulier (première phrase) et l'universel (dernière phrase) est évoquée dans deux domaines à analyser: la nature (l'astronomie n'en est qu'un exemple : ne pas trop s'y attarder), et l'agir humain, très allusivement évoqué. - Bien justifier l'idée selon laquelle « l'esprit humain a foi en un ordre ...

», et préciser la nature de « l'universel exerçant sa domination» sur l' agir humain. - Fin du texte : préciser les relations entre universel et particulier, l'universel et les sens, l'universel, l'essentiel et le vrai. SUJETl4 7 L'OPINION, LA CONNAISSANCE ET LA VÉRITÉ Série ES, France métropolitaine, juin 2001 De quelle vérité l'opinion est-elle capable? COUP DE POUCE - Ne pas se lancer dans une critique systématique de l'opinion : la question posée lui accorde une certaine positivité. 1205 SUJETS SUPPLÉMENTAIRES Si l'opinion est capable de vérité (affirmation peu fréquente en philosophie : à quel auteur se référer ?), que risque-t-il de manquer à cette dernière pour être totalement satisfaisante ? - Ne pas oublier que l'opinion est fréquemment anonyme, notamment dans son origine, et qu'elle induit passivité et répétition. On ne prétendra pas se débarrasser rapidement de la question ellemême pour évoquer trop longuement les vérités profondes auxquelles l'opinion n'aurait pas accès. SUJETi48l L'OPINION, LA CONNAISSANCE ET LA VÉRITÉ Série S, Asie, juin 2001 V a-t-il contradiction entre la prétention des sciences à la vérité et le fait qu'elles ont une histoire ? COUP DE POUCE - Peut-on admettre que les sciences prétendent élaborer une vérité définitive ? Quelle conception de la vérité se trouve ici mise en cause ? Ne pas suggérer que, si les sciences ont commis des erreurs, elles seraient enfin parvenues.... »

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