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SUJETS ANALYSÉS Nous proposons ici deux sujets de dissertation relatifs à la notion étudiée dans cet ouvrage. Chaque sujet renvoie...

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« SUJETS ANALYSÉS Nous proposons ici deux sujets de dissertation relatifs à la notion étudiée dans cet ouvrage.

Chaque sujet renvoie aux différents problèmes abordés dans les chapitres de ce livre ; à chaque fois, les textes et les commentaires qui peuvent aider à le traiter sont indiqués. PREMIER SUJET Est-il possible de se mettre à la place de l'autre 7 • Problèmes: - examiner la cohérence logique de l'én•oncé même du sujet; - se poser la question de la possibilité d'un dépassement complet de la perspective du Je et, corrélativement, de la possibilité ou non de l'adoption absolue du point de vue de l'autre; - quels seraient la signification et l'intérêt d'un tel déplacement de point de vue? • Formulations voisines : >: type de problème n° 2; - « Doit-on comprendre l'autre pour le juger?>>: type de problème n° 3. - • - Chapitres du livre concernés : introduction générale; chapitre 2: en entier; chapitre 3 : textes 1O et 11 ; chapitre 4: textes -12 et 14. • Glossaire: aliénation; altérité; amour de soi; communion; communication; connaissance; compréhension; extériorité; idéalisme subjectif; intériorité; respect; personne; sympathie ; solipsisme. 70 • Éclaircissements : A.

Il faudrait de prime abord s'interroger sur la cohérence logique de la demande qui nous est faite.

En effet : - Se mettre à la place de l'autre semble un pari impossible à tenir s'il est vrai, comme le prétend l'idéalisme subjectif*, que l'intériorité *de l'ego fait face à l'extériorité *de l'autre (cf. textes 1 et 6): il y a ici une opposition de nature différente de la simple distance spatiale évoquée par l'idée de «place».

Être à la place de l'autre ne supposerait donc pas seulement un déplacement de point de vue, un changement de perspective, mais une transformation complète de nature.

Si ce passage est impossible, sommes-nous condamnés au solipsisme*? - De plus cette transformation de nature (à supposer qu'elle soit possible) est telle qu'elle cha:-ige radicalement les données du problème.

Si en effet je pouvais être tout à fait à la place de l'autre, serais-je encore moi-même? Je ne puis être en même temps moi-même et l'autre. Il convenait d'énoncer ces paradoxes logiques pour comprendre que « se mettre à la place de l'autre» ne renvoie pas (sous peine de contradiction) à une identification totale à l'autre mais à l'effort d'adoption toujours partielle d'un point de vue étranger (cf.

texte 5).

« Se mettre à la place de l'autre» doit donc toujours être compris, non comme un fait ou une possibilité effective, mais comme une intention (cf.

texte 7 et commentaire) ou une exigence. B.

La question, rappelons-le, se présente de prime abord comme un défi: c'est qu'il semble en effet impossible ou au moins très difficile de « se mettre à la place de l'autre». Tâchons de voir cependant ce qu'un tel questionnement implique à différents niveaux d'existence : - au niveau affectif, une substitution de cette nature suppose un renoncement au narcissisme* (voir l'introduction générale).

Un amour immédiat semble en effet nous lier à nousmêmes de manière irréductible (peut-être même mettons-nous de la.... »

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