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Sujets de travaux EXPLICATION DE TEXTE Sylvie, chapitre VIII, de: «Je suis entré au bal de Loisy» à «la fraîche...

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« Sujets de travaux EXPLICATION DE TEXTE Sylvie, chapitre VIII, de: «Je suis entré au bal de Loisy» à «la fraîche senteur des bois et des halliers d'épines fleuries.

» Introduction Il s'agit donc des trois premiers paragraphes du chapitre VIII de Sylvie, intitulé«Le bal à Noisy».

Ce chapitre marque un tournant dans la nouvelle; en effet, le narrateur se rendra compte que Sylvie ne l'aime plus. Idée force du passage Le retour sur un lieu ne s'accompagne pas d'un retour dans le Temps. Ce passage essentiellement descriptif (vingt imparfaits!) per­ met l'expression d'un malaise intérieur que souligne le silence des deux héros. Structure et composition On repère deux séquences dans ces trois premiers para­ graphes: 1.

La séquence du bal de Loisy où le héros cherche à retrou­ ver Sylvie qui a changé; sa quête s'achève donc ici. 2.

La promenade annonciatrice de la déception du narrateur. Dans ces deux séquences, on remarque des changements de lieu et de temps:«Je suis entré au bal de Loisy»;«- Nous sortîmes du bal»;«aux approches du jour»;«- Il faisait grand jour...» Problématique : la description subjective Le passé composé initial exprime un passé récent, en rela­ tion avec le présent sur lequel se terminait le chapitre précé­ dent.

Le héros revient dans un lieu connu, qui parle à son sou­ venir (cf.

l'article défini contracté déterminant«au bal de Loisy»).

L'heure d'arrivée (moment éphémère de toute manière: cf.

l'adverbe de temps« encore») est désignée par une péri­ phrase descriptive («mélancolique et douce»), suivie d'une relative explicative au présent de vérité générale, propre à éter- niser le souvenir(« où les lumières pâlissent et tremblent »), qui laisse poindre la déception par touches suggestives : - au rang desquelles les sonorités ont leur importance: asso­ nances en i, allitérations en l et s (liquides, et fricatives sifflantes); - grâce à l'usage de termes à connotation désenchantée ou péjorative( cf.

suffixe dénigrant: âtre) ; - peignant un tableau aux teintes pastel, où lumière et ombre se fondent (cf les adjectifs épithètes:«assombris»,«bleuâtre») dans une clarté fantomatique. Les souvenirs fidèles ont vécu; la présence des tilleuls en est peut-être le symbole traditionnel.

D'ailleurs le cadre idyllique et bucolique (« flûte champêtre », « trilles du rossignol ») ne répond plus à l'attente du héros (cf.

la forme négative de la comparaison relative : «ne luttait plus si vivement»). L'harmonie est rompue; la fête nocturne s'épuise pour lais­ ser la nature diurne reprendre ses droits; après une vision spec­ trale - où il apparaît que le Temps fait son travail de dégrada­ tion et de mort: «pâle», « groupes dégarnis», «j'eus peine à rencontrer des figures connues», c'est l'intrusion d'une réa­ lité prosaïque qui exclut le« Parisien». Un dialogue laconique s'ébauche avec « la grande Lise » ( appellatif familier et régional), en une syntaxe segmentée.

Ce dialogue permet un retour sur les chapitres précédents: « [ ...

] longtemps qu'on ne t'a vu »; « oui, longtemps »; « [ ...

] à cette heure-ci? ; Par la poste.

- Et pas trop vite ! » C'est ensuite le passage elliptique - au deuxième paragraphe, très court - qui manifeste l'impatience du narrateur(«En un instant, j'étais à ses côtés»), tout à son désir( opposition conces­ sive :«cependant son œil noir brillait toujours du sourire athé­ nien d'autrefois») de revoir une Sylvie qui n'est plus : « Sa figure était fatiguée.» Nous retrouvons là la thématique litté­ raire traditionnelle.... »

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